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Sentiers Orthodoxes

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23 décembre 2017

Le Père Cléopas - comment être chrétien ?

Je viens de relire Le Père Cléopas, le genre de livre qu'on n'a jamais assez lu. Comme à la fin de chaque livre, je me suis demandé ce que j'avais appris. Et cette fois, j'ai été plongé dans une perplexité sans fond qui m'a empêché de dormir pendant trois heures la nuit dernière.

A n'en pas douter, je suis un mauvais chrétien. A supposer que je sois chrétien. Mais qui l'est aujourd'hui ? Je veux dire, qui peut l'être ? En effet, ce qui m'est apparu dans ce livre, ce sont les bases de l'Eglise telles qu'elles ont été posées par le passé, bases nécessaires à son fonctionnement. Or il me semble que deux de ses piliers ont disparu, je ne sais combien il y en a, mais ces deux-là sont importants. 

Le premier, c'est bien sûr l'intrication du monde surnaturel et du monde physique, qui n'apparaît déjà plus si clairement au XXè siècle, mais qui est vraiment éclatante au XIXè siècle, dans des biographies qui se veulent plutôt bien documentées. Je veux dire que nous ne parlons pas là de Légendes dorées, mais d'efforts louables de personnes ayant recueilli tous les témoignages possibles. Et il y apparaît que le monde surnaturel y intervenait aussi souvent et facilement que les chats de mes voisins dans mon jardin, c'est-à-dire tout le temps. Quelqu'un se retrouve-t-il en prison ? Il en sort par les murs ou je ne sais comment (quoique, au XXè siècle c'est encore très courant). Un moine est-il malade ? Pas besoin de médecin, la communauté prie pour lui et il est remis dans la journée. Pas besoin de manger ni de boire ni de dormir, d'ailleurs. Enfin, j'exagère à peine, Même les enfants peuvent vivre d'une vie surnaturelle et suivre la règle des moines. Tout cela grâce à quoi ? Et j'en arrive au deuxième pilier : à la prière des Frères.

Dans une véritable communauté chrétienne, on ne prie pas pour soi, on prie pour les autres. Aujourd'hui, si un saint nous disait "Priez pour moi", nous nous dirions "Qu'a-t-il besoin qu'on prie pour lui puisqu'il est saint ?". Mais ça ne marche pas comme ça. Ce qui est au fondement du christianisme, c'est la relation hypostatique. J'aime l'autre en tant que Personne, parce qu'il est le reflet de la Personne de Jésus. Prier pour moi, cela me prive de cette relation, et puis d'ailleurs si je ne sais plus aimer les autres en tant que Personnes, il y a de fortes chances que je sois incapable d'établir une relation correcte avec Jésus, qui est en quelque sorte la Personne absolue. Je vais me mettre à le prier pour ses Attributs, c'est-à-dire pour le bien qu'il peut m'apporter, au final j'en fais un objet. Il en va de même avec mon prochain. L'aimer pour ses qualités, c'est l'aimer pour ce qu'il m'apporte. L'aimer purement, c'est au fond l'aimer en tant que Personne, et de là prier pour lui. Ce qui dans le temps s'avérait d'une redoutable efficacité. Un moine était-il en difficulté ? Les autres priaient pour lui et tout s'arrangeait. Il y avait cependant des limites à cette aide. Le Père Cleopas a refusé de prier pour un moine dont la communauté mangeait et dormait à satiété. (Du coup, il m'est impossible de croire que les saints vont prier pour nous qui vivons dans le confort. Ils vont prier pour les malades, les affamés, les condamnés... mais pas pour nous. A peine peut-être pour nous convertir, histoire que nous ne fassions pas trop de mal).  

Mais prier pour autrui, c'est aussi prendre son péché sur nous. Attendu que dans une Eglise correctement constituée, tout le monde fait la même chose, cela ne peut fonctionner qu'ainsi. Vous connaissez peut-être cette histoire chinoise :"Une nuit, Confucius rêva qu’on l’emmenait voir les damnés qui croupissaient en enfer. Quelle ne fut pas sa surprise de s’apercevoir que l’enfer était une salle de banquet énorme et les suppliciés étaient assis autour d’une table qui grinçait sous le poids d’une nourriture aussi abondante que délicieuse. Ils avaient le droit de manger tout ce qu’ils voulaient mais ils devaient impérativement utiliser des baguettes. Or, leur baguettes mesuraient 1.50 mètre de long. Les damnés mourraient tous de faim et ils savaient qu’ils passeraient l’éternité à contempler cette nourriture sans pouvoir la manger car ils n’arriveraient jamais à résoudre le problème des baguette. Tel était leur calvaire, telle était leur pénitence. Juste après on emmena Confucius au paradis. Il fut encore plus surpris de découvrir que ce paradis était la réplique exacte de la pièce précédente à ceci près que les convives sont rassasiés et nagent dans le bonheur. Pourtant, eux aussi doivent respecter la même règle: manger avec des baguettes de 1.50 mètre de long. Mais, ce qui les différenciaient des damnés c’est qu’ils se nourrissaient les uns les autres".
Alors tout le monde souffre, mais tous deviennent saints. Alors que lorsque l'on prie pour soi, personne ne souffre, et personne ne devient saint.

Celui qui est censé donner l'exemple, c'est le prêtre, plus exactement le confesseur (starets). Il suffit encore une fois de lire ce qui est écrit pour se rendre compte que les péchés sont remis pour la simple raison que le starets les prend sur lui. Rien à voir avec un tour de magie. Comme le dit Dumitru Staniloae dans Spiritualité et communion dans la liturgie orthodoxe, le Christ a pris un corps parce que le péché est commis au niveau du corps, et que ce n'est que là qu'on peut l'enlever. Les anges et les saints morts, qui ont des corps de lumière, ne peuvent rien pour nous à ce niveau. Au mieux, ils peuvent nous communiquer leur énergie spirituelle. Mais la rémission des péchés, c'est autre chose. Jacques Fesch ne s'est pas réveillé chrétien par miracle. C'est Marthe Robin qui a prié pour lui. Marthe Robin qui n'était pas clouée au lit sous le poids de ses propres péchés, mais pour ceux des autres. Le starets, par sa vie en Dieu, pourrait jouir d'une santé resplendissante. Si le Père Arsène pouvait se régénérer d'une journée de goulag par une nuit passée à prier et non à dormir, on comprend les vertus que cela peut avoir. Mais non, les starets sont très malades, le Père Prophyre souffrait de dix maladies mortelles... on se demande bien où il avait pu les attraper, le malheureux. Je suis certain que de l'avis de la médecine, tous ces saints ne pourraient même pas être en vie. Certains saints catholiques ont détaillé comment le péché des autres leur tombait dessus, de quelle façons c'était ressenti, et le temps plus ou moins long qu'il leur fallait pour s'en défaire. Sainte Thérèse d'Avila mentionne le cas d'un prêtre qu'elle a tiré d'un péché mortel (on devine lequel). De ces histoires, on en trouve des milliers, en réalité.

Sauf qu'aujourd'hui, quand vous arrivez dans une communauté monastique, il ne se passe rien de tel. J'ai eu un ami qui voulait devenir Chartreux, il a passé six mois chez eux. Le régime alimentaire (il y manquait sans doute quelques vitamines, mais rien à voir avec le régime du Père Cleopas :"Si tu peux prendre trois râclées par jour et te contenter d'un repas tous les trois jours, tu peux venir au monastère"), le climat (il avait pourtant droit à du chauffage) et les offices nocturnes ont eu raison de sa santé, alors qu'il n'était pas particulièrement malade, ni faible. Dans ses lettres, il a mentionné le cas de Frères en assez mauvais état. Alors on a beau me dire que ne rien manger et dormir peu "c'est très facile, je connais des tas de gens qui le font", je connais plutôt des gens qui ne peuvent pas se passer de leurs 8h de sommeil et de leurs petits légumes. Moi le premier. Et ceux qui tentent de se faire moines, dont on a déterminé qu'ils avaient la vocation, ils ne peuvent pas. Les Chartreux, c'est l'élite du monachisme catholique, le sommet. Et ils ne sont plus capables de prier les uns pour les autres. Je ne parle même pas de les guérir d'un cancer. Je parle de permettre à un nouveau Frère de s'intégrer, dans des conditions qui n'ont franchement rien à voir avec les ascèses des temps anciens. Ces gens sont censés prier pour le monde mais ils ne peuvent même pas prier pour leurs frères. Je ne critique pas les Chartreux, je décris la situation, car il est bien évident que dans les autres communautés, c'est encore pire. Quand on regarde les reportages, on voit que ce qui les préoccupe le plus, c'est de gérer leur domaine, vendre des livres, des confitures, du chocolat... Il y en a même qui élèvent des poulets pour les vendre. 

Alor je repose ma question : comment être chrétien, c'est-à-dire prier pour les autres ? Pour le Père Dautais, on peut être chrétien sans prier pour les autres, puisque "on peut être bon chrétien sans souffrir". Comment se confesser à un tel prêtre ? Il est en train de me dire qu'il n'est pas question pour lui de prendre les péchés de ses paroissiens, et je le comprends, d'ailleurs, vu le monde dans lequel nous vivons. Mais je sais qu'avec lui, mes péchés ne me seront pas remis, parce qu'il n'y aura personne pour les prendre. Alors, à quoi bon aller faire le guignol ? 

Alors voilà, je voudrais être chrétien, mais je ne sais pas comment, parce que, entre les anges qui font défection d'un côté, et l'égoïsme universel, je n'ai pas la capacité de prier pour les autres. C'est toujours cette même équation : comment donner ce qu'on n'a pas reçu ?

Pour le reste, la messe le dimanche, les agapes, chanter ensemble, faire des prières que Dieu n'entend pas parce que nous ne savons pas prier, à quoi ça sert ? C'est l'habit du christianisme, pas l'esprit. Je voudrais être chrétien dans l'esprit, pas dans l'habit.  

Elder Cleopa - On Prayer

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E
Je n'ai rien à ajouter sur l'arrogance, vu que je suis d'accord. Mais je trouve plus difficile de se coltiner avec une insensibilité qu'avec un sentiment d'indignité. Celui-là on peut au moins se concentrer dessus, pleurer, et ça nous ouvre, pour tout dire je suis heureux quand il arrive. Par contre, avoir l'impression de marcher dans le coton... enfin bon je ne m'en plains pas, comme je le disais j'ai trouvé moyen de le contourner. Mais j'en parle parce que je soupçonne que beaucoup de personnes ne se doutent pas qu'il y a cette brume là au milieu. <br /> <br /> <br /> <br /> Pour la douleur, il me semble qu'on la regarde bien mieux en face quand on décide de l'offrir "pour le salut du monde". Ça peut paraître un peu bizarre au début, déjà on se sent mal, on se demande bien ce qu'il y a à offrir là-dedans, mais paradoxalement si on l'offre, on se rend compte qu'on peut vraiment y développer l'amour de Dieu, et que c'est en réalité ça qu'on offre, et non notre mal-être... Donc il y a là une sorte de raccourci assez curieux. En fait on n'offre pas tant notre malheur, que notre amour de Dieu dans le malheur. Mais pour aimer Dieu dans le malheur, il faut commencer par offrir ses souffrances.
J
Oui, se poser longtemps ces questions. D'ailleurs je remarque dans mon expérience que chacune de ces questions subissent une sorte de maturation, d'approfondissement au cours du temps, comme si on descendait dans les entrailles mêmes du questionnement, pour en toucher de plus en plus les couches les plus essentielles. Pour moi, l'exemple de la douleur physique est flagrant, et les résistances au face à face, énormes depuis toujours (comme pour beaucoup, rien de spécial). L'automatisme instantané du rejet de la douleur physique, l'automatisme de la volonté de fuite face à la douleur, sont vraiment très ancrés.<br /> <br /> <br /> <br /> Jusqu'à récemment où, comme d'habitude certainement forcé par l'insistance de la chose, je me suis mis à regarder en face mon total désamour de la douleur et à le questionner pour de vrai, avec comme point d'appui une question du genre : est-ce que la douleur (intense) peut-être agréable, plaisante, aimable ? Et dans le feu de la chose, ça ouvre des choses vraiment nouvelles...<br /> <br /> <br /> <br /> Et comme tu dis, ces traumatismes sont réellement des "occasions"... qu'on manque le plus souvent, par ignorance, par peur. Comme des rendez-vous manqués. En fait c'est là peut-être nos plus grandes grâces, qu'on voit le plus souvent comme les plus grandes malédictions ou injustices (bref, on est tout à l'envers à la base, n'est-ce pas ?).<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est de prier pour soi et du sentiment d'imposteur, je comprends tout à fait. Ma petite expérience en la matière (et certaines expériences précises) m'a montré que d'une certaine façon, nous craignons beaucoup plus notre majesté essentielle, que notre imposture, nos manques, ou même notre indignité. Disons que perdre nos névroses (psychologiques et "divines" aussi), revient d'une certaine façon à mourir à soi... ce qui n'est pas une mince affaire. Et on découvre qu'on est en fait beaucoup plus attaché à notre petitesse et nos soit-disant limitations, qu'on ne le crois. C'est un peu comme en surface être vraiment persuadé de vouloir résoudre nos problèmes et/ou trouver la paix, et imaginer faire tout ce qu'il faut, et découvrir qu'on ne le veut pas vraiment en fait (manque de maturité et d’honnêteté face à la situation, je présume). C'est un peu aussi comme être addict au rôle de victime, ça va beaucoup plus profond qu'on ne le crois, c'est plein de couches à découvrir.<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut parfois que Dieu nous plaque au sol et nous immobilise totalement, pour enfin rencontrer et admettre cette majesté essentielle... et c'est un choc qui est en général nécessaire avant qu'on commence à admettre que notre petit stratagème malsain (mais ignorant) de jouer à l'imposteur, à la victime, au "petit", ne nous mène nulle-part, et qu'on commence à vouloir s'en détacher.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est ça qui est fort étonnant d'ailleurs, car apparemment contradictoire : que toute l'arrogance dont nous sommes rempli, a exclusivement sa source dans le sentiment acquis et ensuite cultivé, d'être petit et indigne, et que la réalisation de la majesté de l'Être (en soi) est en fait le plus puissant solvant de l'arrogance.
E
Tu as raison de poser ces trois questions, je pense que ce ont effectivement celles auxquelles ils faut répondre positivement avant de se dire qu'on va prier pour les autres. Parce que sinon, on risque fort de voir notre détermination s'envoler au premier coup de vent, sans même parler du premier coup de bâton.<br /> <br /> Cela dit j'ai noté qu'en plus il faut se les poser pendant longtemps, parce que nous n'avons pas l'occasion tous les jours de toucher les traumatismes qui pourraient nous faire vaciller. Je sais par exemple que me prendre une insulte, ça n'est pas un traumatisme pour moi. En revanche, un jour je voyais une vidéo sur les secouristes de Chamonix, il y avait un type coincé dans une crevasse et personne ne le trouvait. Je m'imaginais à sa place, et là franchement c'était horrible. J'avais l'impression qu'en de telles circonstances, je serais mort de peur bien avant d'être mort de froid. Un truc spécial avec les crevasses de glacier j'imagine, ou peut-être un genre de claustrophobie... La meilleure c'est que le type a été retrouvé après avoir passé 2 nuits au frais, et il était tout guilleret, comme si de rien n'était. Là j'ai réalisé qu'il y en a vraiment qui sont blindés. <br /> <br /> Pour ce qui est de prier pour soi, je trouve cela très difficile je n'arrive pas à me prendre au sérieux, j'ai vraiment l'impression d'être un imposteur. C'est encore différent de la sensation d'indignité, qui peut elle aussi survenir. C'est plutôt un décalage avec soi-même, qui crée un genre d'insensibilité comme quand on s'endort sur un bras et qu'on se réveille et qu'on ne le sent plus. On se cherche et on ne se trouve pas. J'ai l'impression d'ailleurs que plus on se cherche, moins on se trouve, c'est ce qui fait que des tas de gens sont obligés de s'inventer une histoire de victime ou de star. Du coup, j'ai exposé ma méthode ailleurs, je me projette dans un personnage qui est moi sans être moi, et je prie à sa place. Et là nous sommes deux, alors ça va. Je suis bien plus touché par lui que par moi-même...
J
Oui, c'est peut-être pire aujourd'hui, qu'avant, je n'en sais trop rien (même si ça semble intuitivement le cas). Et d'ailleurs, il est bien dit ici et là qu'il y a des "périodes" d'ouvertures et de fermetures dans l'accès à la connaissance et la lumière, dans l'histoire de l'humanité.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais ce qui me semble un fait, quelque soit l'époque, c'est que le grand malheur de l'homme, c'est de fuir la souffrance, de tout faire pour la repousser. Or il me semble qu'on ne peut retrouver l'unité, ou retrouver Dieu, qu'en ré-intégrant cette souffrance. Et là, oui, que ce soit dans le Christianisme, ou les mouvements spirituels contemporains (comme l'Advaita), c'est une évidence (pour moi en tous cas) que les gens utilisent maintenant même la démarche spirituelle comme moyen de fuir la souffrance, comme moyen d'avoir juste une vie à peu près "plaisante".<br /> <br /> <br /> <br /> C'est cette recherche de confort, de (fausse) paix, de (faux) bonheur, en réalité totalement auto-centrée et basée sur le désir égocentré de fuir la souffrance, qui s'est emparé de la démarche spirituelle (et là aussi, rien de nouveau, c'est juste peut-être beaucoup plus exacerbé du fait de la société de consommation et de l'individualisme forcené dans nos sociétés).<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que c'est cette négation de la souffrance, des souffrances (psychologiques, physiques, existentielles, etc.), en soi (et tous les stratagèmes pour les fuir), qui empêche la prise en compte de "l'autre", des Personnes "autres". Quand tu nies toi-même, ou en tous cas une grande partie de toi-même, tu ne peux que nier "l'autre". Si tu n'embrasses pas l'humanité en toi-même (ou Jésus en toi-même), comment peux-tu l'embrasser en "l'autre" ? C'est impossible... "l'autre" te dégoûte en fait, tu le hais (quoi que tu dises), parce qu'il te rappellera en permanence ce que tu cherches à fuir en toi-même. Donc prier pour l'autre... tu parles...<br /> <br /> <br /> <br /> Les questions, en réalité, sont : est-ce que j'arrive à, ou pour le moins est-ce que j'ai la volonté de voir/sentir Dieu, même dans l'intolérable souffrance physique ? Est-ce que j'arrive à voir "moi-même", à voir Dieu, dans la barbarie humaine et les "monstres" humains ? Est-ce que j'arrive à embrasser même les expériences les plus non-plaisantes voire douloureuses, et les reconnaître comme formes de la grâce divine, comme mains tendues par Dieu pour m'aider à mourir à moi-même ?<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à prier pour soi-même, ce n'est pas si ridicule que ça en fait, le problème c'est qu'il faudrait prier pour ce dont nous avons besoin, et pas ce dont on a envie. Tâche impossible tant qu'on n'a pas commencé à avoir ne serait-ce qu'une idée générale de nos besoins réels, donc tant qu'on a pas commencé à réaliser qu'on a en fait, à la base, aucune idée de nos réels besoins...
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«… L’Antichrist viendra dans son temps déterminé d’avance. Sa venue sera précédée d’une apostasie générale de la foi chrétienne chez la majorité des hommes. C’est par l’apostasie du Christ que l’humanité se préparera à recevoir l’Antichrist et l’accueillera dans son esprit. Dans la disposition même de l’esprit humain se développera un besoin d’inviter l’Antichrist… La société humaine émettra un cri, un appel puissant pour l’intervention d’un génie des génies capable de faire progresser le développement matériel jusqu’au plus haut degré, établissant sur la terre un bien-être factice, qui rendrait le ciel et le paradis superflus pour l’homme. L’Antichrist sera donc la conséquence logique, naturelle et bien-méritée de toute la déchéance morale et spirituelle des hommes».

«La plupart des hommes croient être des vrais chrétiens tout en ignorant le christianisme, qu’ils confondent avec les théories philosophiques mondiales. Les hommes veulent un Christ qui leur parle de cette vie temporelle et non de la vie éternelle. Ils désirent un Christ qui leur offre les biens de cette vie ici-bas et non de celle de l’au-delà, qu’il soit un chef de cette vie terrestre et non le Chef de la vie future. Par cela même, les hommes se précipitent pour recevoir l’Antichrist»

L’Antichrist n’apparaîtra pas dans l’histoire humaine d’une manière foudroyante, il n’aura pas un aspect repoussant, car il pratiquera une morale toute humaine. Il viendra après une préparation séculaire qui a commencé depuis le début de l’Eglise – par le mystère d’iniquité (II 2 Th 2,7) – et qui continue sans interruption jusqu’à aujourd’hui. Une lente apostasie sera alors consommée, préparant l’humanité à recevoir l’Antichrist qu’elle attend comme son chef idéal.

Dans la personne de l’Antichrist, l’humanité verra son plus grand bienfaiteur. Bien sûr, personne ne peut dire quand et comment viendra l’Antichrist. Ce qui est cependant certain est que la somme des compromis des hommes et l’uniformisation de l’humanité ouvriront le chemin à l’Antichrist. Une pareille évolution de l’humanité peut être excellente selon le critère mondain. Cependant, selon le critère chrétien, cette évolution exprimera une dégringolade vers la catastrophe. La mort de ce monde arrivera [lorsqu’il sera] au sommet de sa gloire, au sommet de la tour de Babel, au sommet de l’orgueil humain, lorsque l’homme se trouvera au zénith de son ambition orgueilleuse et voudra se diviniser par ses propres forces, sans tenir compte de Dieu. Le plus tragique est que le mal se présentera aux yeux des hommes comme un bien. […] La catastrophe vers laquelle se dirige l’humanité aura l’apparence de sa plus grande réussite. Ce sera le sommet de la tour de Babel. Le point culminant de la vanité humaine. Le couronnement de l’orgueil humain ! Tout ceci n’effraye pas le chrétien qui sait d’avance que le monde se condamne par lui-même. […]

Toutefois, au temps de l’Antichrist, l’Arche de l’Eglise pourra difficilement être distinguée. Ce qu’on reconnaîtra officiellement comme Eglise aura par degré trahi le trésor de la Foi et rappellera une bouillie unifiée, qui à l’aide de la ruse luciférienne possédera certaines apparences de l’Eglise. Et seuls des petits groupes épars de fidèles (avec une partie minime du clergé) auront conservé vivante la vraie Tradition. Qui donc pourra reconnaître l’Eglise du Christ dans ces petits groupes de vrais croyants orthodoxes méprisés et privés de tout éclat extérieur ? Cependant, c’est juste ces petites paroisses éparses et sans coordination, mais liées entre elles par des liens mystiques du Corps et du Sang du Seigneur, dans le saint Esprit, dans la seule Foi et la Tradition inaltérée – c’est justement elles qui représenteront vers la fin du monde l’Eglise orthodoxe une sainte catholique apostolique. En ce temps-là, même les élus risqueront de s’égarer. Il faudra une grande hardiesse pour qu’un homme ose adhérer à cette minorité de vrais croyants au risque d’être moqués par les intelligents et les forts de ce monde. Il faudra une grande sagesse pour distinguer la vérité, là où tout le monde ne verra que de la naïveté et de la bizarrerie idiote. Combien d’entre les hommes pourront alors trouver leur chemin, lorsque tous les phares indiqueront de fausses voies ? Alors, celui qui persévéra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.» (Mt 10,22) 

saint Ignace Briantchaninov (1807-1867)

 

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Eglise orthodoxe Saint Nicolas Nice

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Thérèse avait la faculté de prendre sur elle les souffrances et les péchés d'autrui afin de coopérer au salut des âmes. Quand elle prenait sur elle une maladie, elle en présentait tous les symptômes, tandis que les vrais malades étant immédiatement soulagés. Il en résulta que dans son entourage on ne s'inquiétait plus quand elle semblait tomber malade : on ne faisait plus venir le médecin et on attendait qu'elle guérisse subitement, ce qui se passait quand la personne pour laquelle Thérèse souffrait avait obtenu les grâces désirées ou s'était convertie. Thérèse expliqua un jour au Docteur Guerlich : "Écoute ! Le sauveur est juste. 
C'est pourquoi il doit punir. Il est aussi miséricordieux et il est disposé à nous aider. Le péché qui a été commis, il doit le punir; mais si un autre prend sur lui la souffrance, justice est faite, et le Sauveur obtient la liberté de sa bonté".

Un jeune étudiant en théologie était atteint d'une très grave tuberculose de la gorge. Prise de pitié, durant les fêtes de Noël 1922, Thérèse pria le Sauveur de lui donner cette maladie en échange de la guérison de ce jeune séminariste. Thérèse fut aussitôt atteinte d'un mal de gorge qui la fit souffrir longtemps. Mais à partir de ce jour, Thérèse ne put plus jamais avaler la moindre nourriture solide. Le jeune étudiant guérit définitivement et fut ordonné prêtre. Le jour où il célébra sa premier messe, le 30 juin 1931, Thérèse fut délivrée de son mal de gorge" 

http://voiemystique.free.fr/therese_neumann_1.htm.

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