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Sentiers Orthodoxes

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5 mars 2018

La crainte de Dieu

Une réflexion sur l'opportunité unique que cette vie nous offre.

C'était une expression utilisée souvent pour décrire une qualité (appréciée) chez quelqu'un. "[untel] craignait Dieu ...", nous lisions et nous entendîmes (je suppose que c’était entendu, puisque je ne suis plus de ces temps ...) fréquemment, à propos de la vie d’untel ou unetelle. Et il y a aussi plusieurs passages des Testaments, Ancien et Nouveau, qui parlent de cette crainte de Dieu. "... l'ange Gabriel lui dit:" Salut, pleine de grâce! Le Seigneur est avec vous; [vous êtes bénie entre toutes les femmes]. « Mais à cette parole elle fut fort troublée ... (Luc 1: 26-38) », "Il y avait un homme nommé Job dans le pays de Uzès. Il était un homme juste et droit, qui craignait Dieu et s'éloignait du mal. (Job 1: 1) ", “Une grande crainte s'empara de toute l'assemblée et de tous ceux qui apprirent ces choses.  (Actes 5:11). Et encore d'autres. Malheureusement, l'esprit humain a une énorme capacité à déformer les significations des concepts et des mots, les rendant conformes à leur vision des choses, fausse ou très limitée, comme on pouvait s'y attendre.

Craindre Dieu c’est avoir peur de Dieu? Avoir peur, voire même devenir terrifiés, avec la possibilité de représailles ? (Pour n’avoir pas accompli ses commandements, pour avoir péché, etc)? L'étymologie des mots semble ne poser aucun doute sur l'identité des deux expressions. Et depuis là la création de l'idée d'un Dieu dominateur et tyran, terrible s'il a été désobéi à ses lois et ses commandements, et prêt à punir et à châtier ceux qui leur ont porté atteinte, il n'y a donc qu'un petit pas.

Mais cette idée est à l’opposé de celle qui a toujours été transmise et chérie depuis l'époque de Jésus-Christ, d'abord par ses apôtres, puis par les Pères du désert et tous les grands saints: Dieu est avant tout Amour envers toutes ses créatures et Il ne serait pas capable de contenir en lui-même ces aspects de tyrannie, de haine et de punition. Selon eux, tout le Mal et tout ce qui s'opposerait à cet Amour infini vient soit de l'Homme, tombé dans une sorte d'ignorance du vrai univers, soit de Satan, qui est finalement l'ensemble des forces négatives de l'univers qui aident l'Homme à rester dans cette ignorance (de Dieu et du vrai univers).

Alors, quelle est finalement cette fameuse "crainte de Dieu"? Pour mieux expliquer l'idée, essayons de nous souvenir de quelques situations éventuelles que chacun d'entre nous doit avoir vécues, lors d'une promenade, d'un voyage ou simplement en lisant un bon livre, et à un certain moment nous sommes confrontés à quelque chose de vraiment génial, quelque chose d'une dimension, physique ou psychologique, bien supérieure à la nôtre, mais pleine de sa propre beauté et force. P-ex une cataracte d'une rivière, une très haute montagne, un très grand abîme, ou même une tempête pleine d'éclairs. Ça c'est pour les choses de la nature, mais cela peut aussi arriver face à l'histoire personnelle d'un héros, d'un explorateur ou d'un bienfaiteur qui a accompli des actes ou des œuvres qui nous impressionnent profondément (positivement). Quel est notre sentiment, physique avant tout, face à ces choses? Surtout si nous réalisons en même temps notre propre petitesse, physique, psychologique ou morale, face à la dimension de ce que nous avons devant nous?

N'est-ce pas une combinaison de respect, de profonde admiration de l'objet contemplé et de conscience de notre propre nullité? Quel genre de sentiment cela vous évoque-t-il? Car je considère que la "crainte de Dieu" est presque le même sentiment, sauf que son échelle d'intensité peut être beaucoup plus élevée. Les Anglais ont le mot exact pour elle: « Awe » (a feeling of reverential respect mixed with fear or wonder), et sa locution est expressive, et universelle même, dans ce qu’on s'exclame face à une telle rencontre: « Oh ! ».

Cette crainte de Dieu est aussi le premier vrai signe que nous sommes face au surnaturel, que nous ne sommes plus seulement dans la dimension naturelle dans laquelle tout est vu sous l'optique humaine et limitée. Ici nous avons une première sensation, un aperçu, de Dieu et de Son Royaume. Si dans votre pratique, méditation ou prière, cet «awe» n'a pas lieu, cela signifie que nous n’avons même pas commencé à regarder vers le haut, et nous regardons encore toujours le sol et toutes les choses de la Terre. La crainte de Dieu a été décrite par S.Thomas d'Aquin comme le premier des sept dons du Saint-Esprit. C'est-à-dire, c'est le premier pas d'une série de grâces divines, qui en principe sont censées se produire dans un ordre croissant.

Pourquoi une Grâce, ou un Don, quelque chose qui nous serait donnée? Ne pouvons-nous travailler pour l'obtenir? Bien sûr, et nous en devrions. Nous devons frapper à la porte, et constamment, pour qu’on vienne l'ouvrir pour nous. Mais quiconque vient l'ouvrir le fait de sa propre volonté, il n'est pas commandé par nous. C'est à nous de 1) frapper à la porte aussi souvent que possible, et 2) nous faire écouter.

Mais revenant à ce qui constitue la «crainte de Dieu», le «awe», cela est clairement perçu à partir du moment où ce sentiment commence à apparaître, et cela s'amplifie au fil du temps, au point que parfois même nous "écrase" complètement. Et encore, si ce sentiment n'a pas encore fait son apparition, s'il ne s'amplifie pas et devient plus clair, et devient même plus réel que tous les autres sentiments et perceptions communs, alors il est temps de revoir votre pratique, vos prières ou méditations, car cela signifie que nous sommes encore dans les étapes préliminaires, des «créations imaginées», qui ne laissent pas de traces visibles ni effets définitifs, et que nous n'avons pas encore franchi la première porte sur le chemin vers Dieu.

Ici, les gens pourront s'interroger. "Mais comment cet "awe" peut-il apparaître et se faire sentir, si aucun objet visible (ou sensible) n'est contemplé? (Une montagne, un livre, une personne réelle)? " Mais nous devons comprendre que nos capacités de perception ne sont pas limitées à ce qui est mis devant nos yeux. Notre cerveau (qui est la base matérielle de notre esprit, et qui reflète ses caractéristiques) a des capacités bien au-delà de ce que nous utilisons normalement. Je dirais même que l'utilisation «normale» est en fait une utilisation totalement déficiente, déformée et limitée de ce qui serait attendu face aux possibilités physiques du cerveau humain. Récemment, j’étais étonné d'apprendre que les réseaux de neurones artificiels, basés sur un modèle très simplifié et partiel, lesquels sont encore une mauvaise copie des neurones du système nerveux, ces réseaux artificiels peuvent désormais effectuer des tâches très sophistiquées, qui auparavant n’étaient déclarée possibles qu’avec un cerveau humain. Par exemple, ces réseaux peuvent reconnaître et identifier des visages humains (et même quelques réactions et émotions), la voix de telle ou telle personne, coordonner les mouvements (d’un robot humanoïde), et d'évaluer et juger beaucoup de choses qui dépendent de connaissances diverses et d’une expérience du monde réel. Ces réseaux sont généralement composés d'un nombre relativement restreint de « neurones » artificiels (pour des problèmes simples, moins de 10 neurones artificiels suffisent). Dans le cas des réseaux Deep Learning (DL) capables de résoudre des problèmes plus complexes, on peut supposer qu'ils comptent déjà pour quelques dizaines.

Mais chacun de ces neurones artificiels a un mode de fonctionnement simplifié et mécaniste. Fondamentalement, il s'agit "d’apprendre" la bonne réponse (output) pour chaque ensemble d'informations à l’entrée (inputs). Mais en réalité, chaque neurone biologique est beaucoup plus complexe qu'un neurone artificiel. En effet, chaque neurone biologique forme par lui seul un réseau neuronal déjà complexe. Et le cerveau humain n'a pas seulement quelques neurones, il en contient 85 milliards, voire plus... Et donc en supposant que chacun d'eux est équivalent, ou supérieur, à un réseau neuronal, cela signifie que le cerveau de chaque personne aurait la capacité de 85 milliards de réseaux neuronaux rassemblés ... (cet article explique bien cela). Sommes-nous vraiment conscients de l'énormité de ces chiffres? Et qu'est-ce que cela signifie en termes de capacité potentielle pour la perception, l'apprentissage, la créativité?

Il n'est pas difficile alors de comprendre que le niveau de fonctionnement dit «normal» de l'esprit humain, qui utilise juste ce qui est nécessaire pour bouger, percevoir les objets, reconnaître et parler avec les autres gens, prendre quelques décisions, et même avoir un certain nombre de sentiments et de réflexions, ceci est en fait un échantillon absolument ridicule de notre capacité potentielle. Reflété clairement dans l'écart entre le nombre de neurones nécessaires pour effectuer ces tâches (ce qui peut être fait avec quelques réseaux neuronaux simples) et le nombre astronomique de neurones à notre disposition. Pour donner un terme comparatif, si on regarde les animaux les plus insignifiants (et que nous méprisons si souvent ...), le cerveau d'une fourmi possède déjà 250 000 neurones, beaucoup plus qu'il n'en faudrait pour apprendre et avoir la perception de choses complexes. C'est-à-dire qu'avec 85 milliards de neurones à notre disposition, chacun de nous a en principe la capacité de faire, de penser et de ressentir, des millions et des milliards de fois plus que ce qui est pensé, senti et fait dans l'état commun des gens ordinaires.

Ainsi nous voyons que le pas à faire pour déclencher cet « awe », cette «crainte de Dieu», et prendre conscience de réalités beaucoup plus complètes et complexes, est parfaitement à notre portée. Ou il devrait l’être ... Et ce serait dommage, ou plutôt, ce serait un véritable crime de ne pas utiliser ce potentiel, ce don (de Dieu, ou de la Nature, choisissez selon votre goût) et de faire comme cet homme dans la parabole de Jésus:

"Un jour, un homme qui possédait de nombreuses possessions a dû se rendre dans un autre pays pendant un certain temps et a appelé ses trois gérants et leur a donné une part de ses biens: il donna cinquante mille euros à l’un, vingt mille à l’autre et dix mille au troisième, à chacun selon sa capacité; et il partit. Aussitôt, celui qui a reçu cinquante mille, s'en alla, les fit valoir, et il gagna cinquante mille autres euros; de même, celui qui avait reçu les vingt mille en gagna vingt mille autres. Mais celui qui n'en avait reçu que dix mille, alla cacher l'argent de son seigneur dans un coffre. Longtemps après, le patron revint et leur fit rendre compte. Celui qui avait reçu les cinquante mille euros s'approcha, en apportant cinquante mille autres euros, et il dit: « Seigneur, tu m’as remis cinquante mille euros; voici, j’en ai gagné cinquante mille autres. » Le maître lui dit: «C’est bien, bon et digne gérant, tu as été digne de confiance en peu de chose, je te confierai beaucoup; donc tu auras tout ce qui est à moi. » Celui qui avait reçu les vingt mille euros s’approcha aussi et il dit: « Seigneur, tu m’as remis vingt mille euros; voici, j’en ai gagné vingt mille autres. »  Le patron lui dit: « C’est bien, bon et digne gérant, tu as été digne de confiance en peu de chose, je te confierai beaucoup; donc tu auras tout ce qui est à moi. »  Celui qui n'avait reçu que dix mille euros s'approcha ensuite, et il dit: Seigneur, je sais que tu es un homme sévère, qui donne et tu enlève les choses arbitrairement; j'ai eu peur, je n'ai rien fait avec l'argent que tu m'as donné et je suis allé cacher ton argent dans un coffre; voici, prends ce qui est à toi. Son patron lui répondit: « Gérant méchant et paresseux, tu penses donc que je donne et tire sans regarder la raison? Il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers,  et, à mon retour, j'aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt ». Et s'adressant à ses gardes: « Ôtez-lui donc les dix mille euros et donnez-les à celui qui a les cent mille euros; car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. Et maintenant, attrapez-lui, ôtez-lui tous ses bénéfices, et jetez-le dehors; où il y aura tout le temps pour pleurer et se lamenter pour son insouciance et son indifférence.» (Matthieu 25: 14-30) (adaptation avec des termes plus modernes).

 

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23 février 2018

Le maillon manquant de la chaîne d'or

La leçon de Platon n’a pas franchement été comprise, ce qui explique pourquoi la philosophie selon Whitehead n’a consisté jusqu’à présent qu’en notes et fragments de bas de page sous ses textes et ceux de son élève Aristote.
Mais ce dernier n’a pas forcément donné le meilleur exemple, puisqu’il lui a reproché une “abstraction” qui ne se trouve peut être pas dans la littéralité des paroles de son maître.
Pourtant, selon Alphonse Gratry qui remet les pendules à l’heure, la méthode du Père fondateur est belle et bien inductive et par des singuliers concrets. La “dialectique” est une élévation concrète permettant de s”élever graduellement par plateaux en cheminant progressivement du naturel au surnaturel.
Il n’existe nulle séparation arbitraire entre “sensible” et “intelligible” chez Platon, ce qui rend invalide quantité de gloses ultérieures http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bp....
Aristote aurait pu comprendre que sa propre méthode de recherche pouvait s’appliquer à des séries ascendantes de réalités et non simplement à ce monde sensible et à l’âme humaine simple “composé de matière et de forme”.
Par la suite, pourquoi les pléiades de théologiens n’ont-ils pas interrogé plus avant le statut de la“communion des saints” (objet non identifié à la fois mode d’être au ciel, concrescence de concepts qui nous échappent complètement au premier abord et corps vivants parfaitement “purifiés” sur terre) ?
Faute de cet “étagement” graduel, la créature se retrouve pour ainsi dire coincée entre son état “naturel” de péché et une réalité surnaturelle (la Trinité) décrite, mais sans qu’on puisse vraiment établir le rapport entre les deux extrêmes.
Qu’est-ce qui différencie un “corps de saint” (“purifié”) d’un corps naturel ? Les deux sont des substances au sens où ils partagent l’essence de tous les corps mais le premier est parfaitement “uni” aux accidents qui la composent.
Sa substance demeure pour ainsi dire “coagulée” avec ses accidents, alors que le corps ordinaire ne “colle” pas bien avec l’esprit qui l’anime (ce que nous expérimentons à chaque instant; cela nous donne l’impression de ne jamais être “en phase” avec nous-mêmes et le reste du monde).
Le terme technique est “hypostase.” Théodore de Raithu nous éclaire à travers le grand débat sur la nature trinitaire à l’origine de la patristique.
L'étymologie de cette désignation d'« hypostase » vient du verbe « subsister » (huphestanai), et, demanière générale, d'« exister » (huparkhein) et de « venir à l'existence » (huphistastha). On pourrait penser, continue Théodore, que ce mot d’hypostase signifie la même chose que le mot ousia, ou substance.
Mais en fait il n'en est rien : car le mot « substance » (ousia) désigne l'être (einai) seul, tandis que le mot d'« hypostase » présente non seulement l'être (einai), mais aussi la disposition relative (to pôs ekhein) et le fait d'être quelque chose de qualifié (to hopoion ti einai)”.https://www.academia.edu/525218/La_...
Alors que dans l’état commun l’être demeure une substance hétérogène de matière et de forme, l’hypostase humaine (quand elle a été réinformée par action de la grâce sanctifiante) devient un véritable “liant” entre l’être et sa manifestation, la matière et l’esprit, la substance et ses accidents. Nous disposons là du “chaînon manquant” de la chaîne d’or qui réunit alchimie, philosophie et théologie.
Donc, si la substance (ousia) signifie quelquechose de commun (koinon), l'hypostase, pour sa part, désigne quelque chose de particulier oud'individuel (idikon). Par exemple, Paul est un homme, et en tant que tel il ne diffère point,pour ce qui est de son humanité, de tous les autres hommes.
Il ne se distingue de ces derniers qu'en vertu d'un certain nombre de propriétés accidentelles : sa provenance de Tarse en Cilicie, et de la tribu de Benjamin, le fait qu'on l'appelle aussi bien Paul que Saul, etc. Or ce sont ces accidents qui constituent son hupostasis”.
Face à une entité donnée, libre à nous de la considérer soit comme substance - dans ce cas on considèrera Paul en tant qu'homme - soit comme hypostase, lorsque nous la considérons comme ne faisant qu'un avec les accidents qui l'individualisent”. (ibid)
L’hypostase “surnaturelle” désigne le nom savant de la substance humaine transformée susceptible de raffinages que recherchent les alchimistes recherchaient et évoquaient à travers leur langage codé. Le démon possède une personne (il influence les autres) mais pas “d’hypostase” qui ne peut appartenir qu’à un être “pur” dans lequel les accidents jaillissent spontanément et naturellement de la substance expressive sans contradictions.
Une nouvelle hypostase est une nouvelle réalité, un nouveau type d’être qui aura son fonctionnement propre.
Quel est le mode d'unité de ces deux choses ou domaines, lorsqu'ils se réunissent pour former l'Un-Étant ? Il ne peut s'agir d'une simple juxtaposition, ce qui donnerait lieu à un simple cas de prédication accidentelle. Au contraire, il se forme une idiotês hupostaseôs, que Pierre Hadot a traduit par« individualité hupostatique », c'est-à-dire, un mode d'existence où l'Un n'est plus la même -n'a plus la même hupostasis - que l'Un de la première hypothèse. En effet, le caractère propreidiotês- de cet Un de la première hypostase est la simplicité akraiphnotês- caractère quel'Un de la seconde hypothèse ne possède plus, s'étant livré à la combinaison et au mélangavec l'Être.
Cependant, ce nouveau mode d'existence -hupostasis- de l'Un, bien que différende celui de l'Un pur, n'en est quand même pas complètement distinct. Cette nouvelle hypostase imite la simplicité de l'Un pur, autrement dit, elle en est l'image (eneikonizomenê ),avec tout ce que cela implique comme dialectique entre le Même et l'Autre”.
L’advenue de la nouvelle réalité est bien suggérée, mais l”école néo-platonicienne est limitée par son approche “descendante” (tout part de l’Un et de la dérivation des êtres qui s’en suit). Pour mieux appréhender le phénomène, il faut partir conformément à Platon du singulier et du sensible pour s’élever (et non tout voir d’”en haut” d’un point de vue assez imaginaire et théorique).
A leur époque, parler et gloser ouvertement sur le “corps de gloire” aurait pu entraîner le bûcher, puisque simplement mettre en doute l’existence de Dieu pouvait déjà conduire à la potence et au gibet.
Aujourd’hui, la réalité de “l’hypostase” fondement du corps des saints est occultée. Autrefois, elle était dissimulée et enfouie car la société fonctionnait par exclusion. Maintenant on “noie le poisson” en confondant tout, en “égalisant” toutes les données et en refusant a-priori la hiérarchisation des informations, ce qui entraîne de fait l’impossibilité d’un progrès et d’une évolution réelle, bloquant au passage perspectives, prospectives et horizon confiné au quotidien d’un présent désespérant.
Comment progresser réellement si chaque personne telle un Descartes en chambre doit tout reprendre de zéro à chaque fois ? Chacun s’invente un monde (ce qui est fort sympathique au demeurant) mais y a-t-il vraiment positivité et progrès ?
Le corps des saints, “lieu” des diverses hypostases, permet à la fois une élévation dans les degrés de subtilisation de la matière par l’esprit, une actualisation des essences abstraites et virtuelles, une incarnation des idées.
L’”intercession” se dit en des sens multiples et ne saurait se réduite aux prières des saints pour les mortels. Il s’agit là de tout un monde, d’un continent pas complètement insubmersible et inaccessible, une Atlantide ressuscitée.
22 février 2018

La communion des saints lien du dieu des philosophes et du dieu révélé

Voilà de l'eau à mon moulin et je me trouve en bonne compagnie avec un filon quasiment invisible et inexploité (mais pas inexploitable) parce que même les plus éminents philosophes et spécialistes n'ont pas su et pas pu vraiment démêler certaines questions laissées purement et simplement dans les greniers au milieu des toiles d'araignée.

"Quant à Bergson, il déclare, dans l’une des rares interviews qu’il a accepté de donner et de faire publier : je trouve beaucoup de philosophie dans le dogme de la Communion des saints. Au contraire des théologiens comme Dietrich Bonhoeffer, Blondel pense que la Communio sanctorum est susceptible de vivifier et de dynamiser la recherche philosophique proprement théorique.

Il écrit dans son carnet en date du 15 décembre 1883 que rien ne peut remplacer « l’action surnaturelle de tout chrétien sur soi et sur les autres par la communion des saints. C’est là la source commune et impersonnelle de toutes les puissances pour le bien ; c’est de la prière informe et des austérités de pauvres ignorants que sortent les grandes pensées, les résolutions nobles, les dévouements éclatants et prédicants. » Carnets intimes, (1883-1894), Paris, Cerf, 1961, p....

Sans la communion des saints, l’homme ne pourrait se dévouer qu’à la solidarité humaine, et la théorie, la pensée pure, serait vouée à rester coupée de la spiritualité vivante. C’est même une tâche de la philosophie de tirer son énergie propre des formes de la piété populaire : « Il y a donc un tracé à découvrir pour permettre à l’intelligence des doctes de rejoindre lentement et humblement les hauteurs des petits. Humilions-nous à la pensée que nous travaillons pour si peu d’âmes. » https://www.cairn.info/revue-transversalites-2010-4-page-95…

21 février 2018

Etre "causa sui" et devenir "causa per aliud"

Il me semble qu’il existe deux formes de “salut” et non une seule, le salut “commun” et le salut “particulier”, le salut général et le salut singulier. Le premier est causé par l’intercession d’un saint qui va prier pour une personne de son vivant ou post-mortem (jusqu’à ce qu’elle sorte du “purgatoire”, soit la période qui suit la déconnexion physique de la conscience et du corps) et le second initié par soi.
Arnaud Dumouch parle très bien du cas général en citant l’expérience de Marthe Robin (elle a prié pour de nombreuses âmes qu’elle a véritablement sauvé de l’enfer comme Jacques Flesch condamné à mort pour crime et qui a été proprement illuminé sur la fin de sa vie).
On trouve de nombreux cas qui corroborent cela et confirment cette action particulière des saints dans l’histoire de la mystique. https://www.youtube.com/watch?v=_mX... Jésus a donné un modèle de vie en priant pour toutes les âmes qu’il a croisées sur son chemin de son vivant.
Ensuite, les membres du “corps des saints” ont pris le relais et en fonction des circonstances relatives et contingentes (les rencontres effectives dans le monde physique et spirituelles dans le monde spirituel) ils peuvent sauver telle ou telle personne.
Si l’âme cesse de s’identifier exclusivement à sa part sensitive, irascible et végétative, elle met en action son “intellect agent” qui lui permet de se rapprocher de la nature divine et elle retrouve son intégrité et sa fonction première : entrer en relation et synergie avec dieu. On dira qu’elle est au “paradis” tombée sous de bonnes influences. Si elle tombe sous le régime des passions et des conceptions bornées de la raison, on dira qu’elle verse du côté de l’enfer. Jusqu’à la “séparation définitive” avec les clichés terrestres qu’elle a rencontré de son vivant, elle oscille perpétuellement entre ces deux options et rien n’est gagné.
Mais il me paraît clair que le paradis acquis par le biais de la prière d’autrui est “relatif”, dans la mesure même où il dépend d’autrui, comme un prêt sur gages. Pour devenir permanent, il faudrait que l’âme devienne en quelque sorte son propre prêtre. Est ce possible ?
N’est-elle pas à la fois “prêtre, prophète et roi” comme le dit l’écriture, à l’instar des prêtres de métier, des prophètes qui inspirent les peuples et les “rois” des nations mondaines ?
Réciter la messe (je ne parle pas de consacrer des saints dons qui demande une permission bien entendu mais de l’action au niveau de la parole et de l’esprit) est-il un monopole de quelques uns ou un “droit” que chacun peut prendre ? Le langage n’appartient il pas à tous ? Est-il un privilège de quelques uns ou un bien commun ?
Chaque créature possède l’être en commun. Elle peut devenir donc “cause de soi” (substance) ou “cause par un autre” (attribut et prédicat). Elle n’obtient pas pour autant le salut d’un singulier par elle-même, mais grâce au “mouvement de grâce” pourrait-on dire, activé par le fait de désirer et vouloir être “cause de soi” et pas autre chose.
Il (cause de soi) s’agit du terme le plus honni de la métaphysique auquel on a imputé tous les maux faussement à mon avis. Pourquoi ? Pour quel réel motif ? Je pense que la chose la plus dévalorisée et la plus méprisée a de fortes chances d’être le plus noble si on creuse un peu... N’est ce pas de ce côté qu’il faut chercher et aller tendre l’oreille ?
La parole de Jésus ne s’adresse pas seulement aux âmes, mais aussi aux choses et aux idées qui portent tous la vie. Etre “cause de soi” c’est devenir maître de soi et ne plus dépendre des autres. Les puissances d’un instant (au regard des éons qui s’étalent sur des durées incommensurables) n’ont pas intérêt à favoriser l’autonomie et préfèrent se garder leurs privilèges et leur confort au détriment des autres...
Aussi la créature ne “fait” elle pas son salut par elle-même, mais en disant et affirmant clairement “je suis” dit en même temps que “tu es” et “Il est” puisque l’être est commun. Il y a donc une synergie et une “circumcession” entre le je, le tu et le il qui forment ensemble un “nous”.
Si l’être est seulement infusé par autrui (dans le cas de la prière du saint sur une “materia passiva”), alors il n’est pas cause de lui-même. Mais devenant cause de lui-même (en se prenant en main et en lisant convenablement l’interdit comme un certain inter-dit), il devient tout ensemble prêtre (capable d’engendrer une liturgie dans son âme), roi (capable de maîtriser son esprit, passions et mouvements d’humeur) et prophète (capable de recevoir des inspirations personnelles).
Ainsi il peut recevoir un trésor et éviter l’acrimonie comme tout ressentiment. Si Nietzsche avait reçu et compris cette doctrine, est-ce que sa vie n’aurait pas été changée et transformée ? A la place de voir dans le Christianisme une forme de “morale de faibles”, d’aigris et de superstitieux, n’aurait-il pas constater la puissance d’une doctrine qui permet autant aux “forts” sur la terre qu’au “faibles” de s’en sortir en triomphant de tous les obstacles ?
A côté Zarathoustra risquerait bien de prendre un “coup de vieux” et de pâlir !
Bien sur, ces trois capacités acquises n’ont pas forcément vocation à devenir publiques puisqu’ elles relèvent de l’”église domestique” et des pauvres hères qui ont à peine un nom.
Il y a eu cours de l’histoire beaucoup de pseudo prophètes, voyants, messies et apparitions douteuses. Mais devenir cause de soi demeure pour toujours une possibilité, étant la destination et le terme de chaque personne.
20 février 2018

Vers la verbéisation de la pensée

Faut-il "anéantir la pensée" (la tentation des formes de méditation actuelles qui veulent le bien être, la tranquillité et la déprécient sans arrêt, étant la "mal aimée" du moment ), la laisser en errance au beau milieu de chemins qui ne mènent nulle part ou tenter de la sauver à tout prix ?
Essayer de répondre à la question "Que faire de la pensée pour oeuvrer au salut ?" s’avère une tache noble et nécessaire qui s’appuie sur toute une tradition délivrée se sa prétention hégémonique (à sa façon apologétique et un peu agressive d’un Raymond Lulle par ailleurs génie en son genre).
Justin Popovic nous l’a appris. La seule façon de "sauver" l’hydre protéiforme consiste à la mixer avec l'idée d'amitié infinie pour lui donner un réel contenu (dépasser son côté abstractif et/ou naturaliste).
Chaque philosophie extraite de son histoire en donne un aperçu (il n’y a aucun arbitraire mais le développement de “raisons séminales” organiques qui croissent et se développent logiquement), mais celui-ci demeure partiel et fragmentaire. Par ailleurs, chaque aspect masque l’autre comme un visage aux mille faces qui tournerait en voilant toujours son revers.
Par exemple, Platon développe l’idée du divin comme Bien et Justice, Aristote comme Sphère et Premier moteur, Descartes comme pouvoir propre de la conscience saisissant l’être qui la traverse, Kant comme limite même du pouvoir de la pensée séparée victime d’une illusion transcendante, Spinoza comme nature et nécessité, Hegel comme processus d’inclusion progressive des opposés et des antinomies, Bergson comme intuition d’une “durée pure”, Heidegger comme différence entre les “étants” juxtaposés dans l’horizon du monde ordinaire et la lumière qui les éclaire, etc...
Bref, l’idée de Dieu est omniprésente à défaut d’être omnipotente, même quand elle brille par son absence, car elle continue à agir comme repoussoir plus ou moins conscient de façon négative. Mais elle demeure quand même la référence, le terme au-delà duquel il n’y a plus rien de prédicable.
En revanche, l’idée du Dieu-Homme contient et récapitule nécessairement toutes les autres sans former une totalité close, car elle est doublement infinie : par sa nature propre et par ses accès en nombre illimités.
La "preuve" de l'existence de dieu en tant que sa notion implique son existence est tout à fait tangible et ne se réduit pas à une abstraction logique et formelle. Dieu infini est, l’être fini est, je suis, nous sommes, le néant n’est pas, mais rien ne se soustrait à la perfection de l’être.
Redéfinir le rôle actif du mental (la pensée qui redevient de l'"être" et non un double ou triple trompeur du réel) en tant que "sonde" (et non simple description "double" de la réalité ni "magie" qui créerait les phénomènes), sorte de “canne à pêche” lancée pour que la sensation mixée à l'idée d'infini se développe permet de lui redonner sa fonction prévue originellement.
Expliquer comment et “où” trouver des "objets transcendants" (ceux de la "métaphysique" mais qui sont "concrets" en fait et pas des simples notions) est le gage de la liberté et l’indépendance d’esprit.
Enfin, découvrir comment remonter jusqu'à l'"opération" du lumen et de la lux en se dépouillant de tous les objets et représentations pour aboutir à l'"opération" de la grâce en tant que telle représente le chemin.
Il s'agit d'une méthode à la fois "dialectique" (tendant vers l'"un" par dépouillement successifs et universalisation qu'on appelle "dés-appropriation" de la volonté propre), alchimique (mixant la matière et l'esprit là il faut décrire le modèle non existant) et fondée sur la piété (permettant d'intégrer des lumières et énergies) dont le terme est "vision face à face" .
L’ "oecuménisme" a un sens. Nous constatons l'existence de saints dans chaque religion qui ont prouvé et montré leur souci altruiste envers l’ensemble du genre humain. C'est un fait constatable, d'où on peut tirer le principe que la religion chrétienne ne possède pas à elle seule le monopole du salut. Cette perspective me semble respecter les droits et la dignité de chacun en donnant une assise solide à la paix sociale, ce en dehors de tout relativisme.
Comment un tel exploit est-il possible ? On distingue la "cause exemplaire" donnée par le Christianisme en la Personne unique du Dieu-Homme, les "causes formelles" données par chaque religion (parfaites mais spécifiques dans leur genre donc relatives et conditionnées), la cause motrice donnée par la "présence d'immensité" commune à toutes et la cause efficiente donnée par la volonté propre du croyant.
Toutes ces causes rassemblées concourent au salut personnel, mais seul le Christianisme offre la particularité de donner la finalité et le terme: la gloire du Seigneur.
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19 février 2018

La science des degrés de l'être et la "remontée" vers l'universel

Il est extrêmement difficile et délicat de découvrir le sens réel des termes “idées”, “essence” “existence”, “lumière”, “substance” indispensables pour cerner les modalités de la vie divine pris non en eux-mêmes (comme notions abstraites) mais dans leur articulation concrète avec la foi.
Les “essences” sont vides en elles-mêmes au niveau de Dieu, les idées demeurent des abstractions virtuelles. En effet, elle existent à l’état de “purs possibles” (étant quasiment indifférenciées, la philosophie de Plotin donne un bon modèle pour cela) et doivent petit à petit, par degrés successifs, “descendre” progressivement vers l’univers sensible et la matière pour s’incarner et se singulariser en êtres réels et concrets numériquement “uns”.
Etant tout en bas de l’échelle, nous devons “remonter” (ce que la tradition néo-platonicienne nomme “aller vers l’Un”) en allant vers une plus grande universalisation. Simplement nous ne devons pas retourner vers l’abstraction vide (cela reviendrait à une régression), mais conserver l’aspect concret des choses acquis par l’incarnation pour nous élever progressivement.
Cela s’opère par une “dialectique” propre. Chaque esprit, à la place d’imaginer fallacieusement des genres abstraits (c’est le fonctionnement ordinaire) se prend à concevoir des individus singuliers (Stephen Jourdain a passé sa vie a tenté de décrire cette singulière opération) : il ne perçoit plus ce pot de fleur simplement en tant que “genre” pot de fleur (une donnée externe à l’esprit), mais en tant que pot de fleur unique conçu par son propre esprit en même temps que le genre est abstrait du sensible.
Cela correspond en langage scolastique à l’opération propre de l’”intellect agent” qui active une “lumière” spéciale capable seule de contempler les Mystères. Au cours d’une existence terrestre, on peut transformer un certain nombre de nos perceptions en actes propres à notre esprit. Au moment où on meurt, on demeure “attaché” aux ensemble de clichés qu’on a pu transformer.
Si un saint meurt, il peut communiquer de l’au-delà avec les vivants en relation uniquement avec les clichés qu’il a pu transformer. Il acquiert une certaine “position” dans les degrés de l’être susceptible d’une accroissement quantitatif, mais pas d’une réelle évolution qualitative. C’est en ce sens qu’on dit que “tout se joue de son vivant” et que le suicide est un péché. Une fois morts, on ne peut plus transformer nos clichés terrestres et on demeure en quelque sorte “coincé” dans nos propres limites.
Dans le cas (même fictif) d’un être qui serait parvenu à réintégrer tous ses clichés dans une forme universelle et concrète, il n’y aurait plus vraiment de connexion avec l’univers sensible tel qu’il est connu ordinairement. Dans la tradition bouddhiste, une telle possibilité existe : on l’appelle “corps arc en ciel”. Le degré d’universalisation est tel que le corps est dit s’évanouir dans l’espace” et trancher tous les liens avec l’existence conditionnée.
Un tel corps possède une Liberté proprement inconcevable et n’est pas tenu de répondre aux prières des fidèles. En effet son action incommensurable a transcendé toutes les limites. Dans la tradition chrétienne, Jésus n’agit pas sur terre directement : il semble avoir en quelque sorte “délégué” cette fonction aux saints qui agissent en son Nom, étant la “tête” du réseau.
L’autre possibilité correspond au “corps illusoire”. En ce cas l’être sanctifié doit répondre aux prières de ceux qui l’invoquent (il existe des histoires savoureuses à ce propos comme celle de ce saint qui menaçait un autre au ciel de cacher son icône s’il ne répondait pas à ses prières...), car il demeure lié aux clichés qu’il est parvenu à transformer.
Le vocabulaire forgé par la scolastique et la philosophie européenne permet non seulement de pénétrer intimement le sens de la tradition chrétienne, mais aussi celle d’autres traditions qui demeurent autrement complètement énigmatiques et hermétiques.
18 février 2018

L'inhérence du corps des saints

On imagine un peu trop facilement que les saints se promènent quelque part là haut dans le ciel au beau milieu de nulle part dans un espace éthéré. C’est oublier qu’ils ont un corps et que ce corps ne se tient pas dans les hauteurs et les nuées, mais bel et bien au beau milieu de nous.
C’est notre déficience sensorielle et la maladie de nos organes qui nous interdit de les percevoir naturellement. Autrefois, il était aisé pour les croyants de se les représenter “parmi nous” parce que tout faisait sens dans la vie et était bien articulé autour de communautés solidaires insérées les unes dans les autres en cercles concentriques.
Ce n’est pas un mythe mais une réalité que les ethnologues on étudié et mis en lumière (par l’opposition entre société “holiste” et “individualiste”), même si cela mériterait nuances et analyses plus fines.
Mais en tout état de cause, pour des êtres qui vivent dans le concret (la toponymie des noms de village de rues, de montagne est toujours lié à des qualités ce choses et d’êtres qui s’expriment, ce ne sont jamais des sigles abstraits et bizarres), pas grand chose ne se trouve au-delà de la ligne des étoiles (à part pour les philosophes et les astronomes/astrologues...).
L’ensemble des phénomènes vivants est ramené à la terre vivante comme à un socle insécable, non pour fonder une communauté raciale et tribale ou une nostalgie d’arrière-pays, mais pour donner un départ, un élan vers quelque chose de plus grand et plus vaste.
L’enracinement dans un sol ne sert pas à fixer ses pieds dans de trop lourds sabots pour s’arrimer à la terre-glu et ne plus en décoller, mais à donner une base et un fondement solide pour une diffusion énergétique circulaire. https://www.francoisloiret.com/sing...
Donc le prêtre qui prédique la “communion des saints” ou fait “mémoire des morts” ne parle pas dans le vide mais fait référence à des êtres du quotidien qui peuplent les chemins de campagne. Faute de cette assise, il me semble que le sens déserte comme la perception du corps des saints.
Sinon l’omniprésence du corps des saints s’étend et se densifie allant par degrés progressifs jusqu’à la théophanie physique répertoriée dans chaque tradition (apparition du saint “en chair et en os”sous forme de condensation physique et non comme un fantôme astral, bi-locations, etc...).
"Il existe trois étapes de concentration, — Sathya Sai Baba dit. — À la première étape, vous recevez mes messages sous forme de pensées. À la deuxième étape, vous pouvez entendre Ma propre voix. Et à la troisième, vous pouvez M'entendre et également Me voir. Si la purification de la conscience est bonne, vous progresserez d'étape en étape”. http://fr.sathya-sai-baba.org/about.html
Bien entendu, tout cela demeurera de la religion-fiction sans “voyage intra-temporel” personnel, mais sera perçu comme fiction véridique pour les autres.
17 février 2018

Journal d'un pèlerin - 23/1

light altar

5 Novembre 2015

Enfin, le grand jour est arrivé ! Mais au lieu d'avoir le temps de prendre une bonne douche avant de me retrouver avec Père Constantin et assister à la liturgie des 6h30, j'ai été réveillé à 5h15. Je devais me dépêcher parce qu'on m’attendait pour des prières préliminaires. Sans avoir même le temps de me laver le visage et les dents, je suis allé à l’église, où se déroulait encore la fin de Matines, et l'officiant m'a accompagné à une chapelle à côté du narthex, où Père Timoteos, l'ami de Père Constantin, allait faire la 1ère partie des exorcismes.

Puis retour à l’église, où débutait la liturgie du jour, une liturgie spéciale et unique, selon Père Constantin, de Saint Jacques, célébrée une seule fois par an. Ce fut une cérémonie assez complexe, avec 15-20 moines officiants et le Geronda, tous vêtus de vêtements crème et rouge, la tête découverte.

À la fin, Père Constantin m'a conduit à une petite chapelle, cachée sous une aile basse d'un bâtiment, pleine d'amphores et de grands vases d'argile, mélangés avec des tuyaux modernes et pompes à eau. Père Constantin m’a laissé là, me souhaitant bonne chance, parce qu'il n’était pas supposé assister à la cérémonie du baptême. Peu après, le même prêtre de la veille arrive, accompagné de trois laïcs, portant une baignoire en plastique plein de serviettes et accessoires divers. On y entre et, après l'allumage des bougies et des lampes, on attend Père Theonas. La chapelle est dédiée exclusivement aux baptêmes. Dans sa partie centrale, il y a une petite piscine en marbre blanc, avec des marches d'accès des deux côtés, depuis la porte latérale vers l'autel. Je me rends alors compte que l'un des laïcs sera mon parrain, un Cypriote, 55-60 ans, et le remercie pour cela. Les deux autres étaient ses amis.

batismo 11

Père Theonas arrive, avec deux autres moines qui vont aider, et on passe à la cérémonie. Ça commence par un renoncement à Satan et le mal, face à la porte, puis sortir et cracher sur le sol, le tout un peu théâtral. Puis, face au Naos, j’affirme à plusieurs reprises mon intention de m'unir avec le Christ et d'accepter le Credo. Puis Père Theonas entame plusieurs récitations, bénissant l'eau de la piscine et l'huile d'onction. Je me suis déshabillé et je suis en short, et on m’oint avec de l'huile. C’était plutôt une douche d’huile au fait, en particulier sur la tête et les bras. C’était mon parrain qui était en charge de faire ces opérations, ainsi que celles qui ont suivi, instruit par Père Theonas et les autres officiants. Après, je suis entré dans la piscine, heureusement à l'eau tiède, et, face au Naos, Père Theonas m'a fait immerger totalement 3 fois, en récitant chaque fois: «Je te baptise au nom du Père ... au nom du Fils ... et au nom du Saint-Esprit ". En sortant de l'eau, c’est encore mon parrain qui m’essuie, de la tête aux pieds. Enveloppé d'une serviette autour de ma taille, on passe tout de suite vers l'onction de confirmation, que Père Theonas exécute avec un petit bâton et coton trempé dans l'huile. Puis, je prends des vêtements propres, et une chemise blanche qu’on m'a prêtée. Il y a encore quelques récitations, mon parrain met autour de mon cou un fil avec un petit médaillon de Jésus Christ sur la croix, et on circule autour de la piscine, tous les 3, Père Theonas, moi et mon parrain, les cierges allumés à la main. La cérémonie est finie et on passe au Catholicon pour que je reçoive la communion. Père Theonas me la donne et c'est fini.

communion light

Je remercie Père Theonas et mon parrain, selon la coutume ici, et nous mangeons enfin quelque chose. Il est déjà 10h20 nous rejoignons les retardataires qui mangent dans la 2ème salle, pour un repas simple, des pâtes avec sauce tomate et du fromage. A la fin, nous parlons un peu, mon parrain vient de Chypre et travaille dans le ministère de l'éducation. Son ami travaille également au gouvernement et je crois comprendre qu’il occupe un poste influent et il a des relations proches avec le Geronda (qui après tout vient aussi du Chypre…). Il vient ici habituellement 3 ou 4 fois par an, juste à Vatopedi, car c’est le monastère plus lié à Chypre, et dans quelques minutes va prendre le bateau vers Ierissos et retourner chez lui.

Père Theonas nous rejoint et nous emmène au bureau du Geronda, où celui-ci nous félicite. "Yorgos est un bon nom!», dit il. Il distribue des morceaux de pain noir encore chaud qu'il a sur son bureau. On voit qu’il est l’illustration parfaite d'un homme politique, seigneur d'un petit empire, en pleine expansion, et connecté au monde du pouvoir, religieux et laïc. "Allez-vous visiter votre parrain, à Chypre?" demande-t-il, à quoi je réponds que peut-être un de ces jours. Je dis adieu, lui baisant la main, c’est la règle ici avec les Supérieurs religieux, et on sort. On dit au revoir à Père Theonas et j’accompagne mon parrain, Kyprianos, jusqu’à la cour, où nous nous sommes souhaités bon voyage.

Je vais enfin voir Père Constantin heureux, puisque tout s’est bien passé, et que je peux maintenant retourner chez moi Orthodoxe. Il admire le fil et médaillon, et me dit que mon parrain doit être quelqu'un riche. Là je me rends compte que c’est un cadeau de Kyprianos, que je n’ai même pas remercié. Il me montre alors une belle icône de la Vierge Axion Esti, qui est son cadeau pour moi. Je ne sais plus comment remercier tant de choses et tant de gens ... Quoi qu'il en soit, il m'interdit d'envoyer des choses comme des thés, des bonbons ou du vin, parce que tout serait volé à l'entrée au monastère. Aujourd'hui, il ne fait pas son travail, mais nous passons du temps à regarder des cartes, chargées par Internet, ce qui est leur façon de voyager dans les différentes villes et de voir où sont les principales attractions, habituellement les lieux de culte ou les bibliothèques.

Pendant le reste de la journée, les félicitations pleuvent, de la part de ceux qui ont su mon baptême par d’autres. Mais il est étrange de constater que tout le monde s’attend à une transformation magique, immédiatement après le baptême. Même dans les écrits des saints (par exemple le livre de S.Syméon le Nouveau Théologien) le baptême était censé donner un nouveau départ avec un esprit nettoyé de tous les péchés. Ce qui me frappe comme quelque chose de mythique, au moins dans le cas d'un adulte.

Après les vêpres, je ne vois pas Père Constantin, mais un moine français s’approche de moi pour me donner un petit livre de prières, à réciter avant la liturgie. Il me dit que Père Constantin est malade dans sa cellule. Je me suis senti aussi un peu fiévreux l’après-midi, mais ça passe rapidement après la nuit.

En lisant un commentaire complet sur la liturgie, dans le petit livre, tiré des écrits de S.Syméon le Nouveau Théologien, je me rends compte que le livre d’extraits que je lis à présent, d’un évêque russe, omet les passages qui permettent de mieux comprendre l'enseignement du saint. Ce dernier il explique que nous devons d’abord concevoir la Parole de Dieu en nous (plus précisément, dans le coeur), à partir du germe déposé là par la foi reçue (et par ce qu’on a lu et appris). Et c’est juste à partir de là qu'il est licite de se poser la question: Qu'est-ce que signifie en fait «manger Sa Chair et boire Son Sang»? Est-ce que ça se limite à prendre une part active à la cérémonie de la liturgie, culminant dans l'acte d'absorber les saints dons ? Ou cet acte n'est-il que l'aspect exotérique d'une communion interne, fruit d'un travail spirituel assez élaboré ?

17 février 2018

Question de méthode

Il y a quand même quelque chose qui m’étonne grandement, c’est qu’il soit fait si peu de cas du discours des mystiques (reconnus) en tant que tels. Pourtant ils sont porteurs d’ensembles de signes qui font sens et ont leur propre cohérence interne.
Pourquoi ne sont-ils pas lus en accordant le bénéfice du doute (donc non pas avec une logique du soupçon mais de “bonne foi”), en faisant “comme si” ce qu’ils disaient était vrai ?
On lit, on dégage toutes les implications en termes philosophique et théologiques, à partir de quoi on évalue les questions théologiques. Sinon on part d’emblée dans l’abstraction, les discussions oiseuses et l’impossibilité de vérifier quoi que ce soit.
En mettant en dialogue les récits et témoignages des saints entre eux, on dispose d’exemple et d’un point de départ de “faits” (et non juste d’idées) et de signes. A partir de là on peut remonter aux principes.
Le problème c’est que ce vivier a été disqualifier et est caché sous le boisseau, jamais mis en avant. Les philosophes de profession ne s’abaisseront jamais devant des “alitées” de métier pour voir dans leur récit l’expression des plus pures philosophies et les théologiens de renom préfèrent jongler et ressasser les mêmes certitudes plutôt que confronter suivant la méthode scolastique des “questions disputées”.
Il y aurait pourtant moyen de renouveler complètement l’approche tant de la théologie que du “mysticisme” et même de la philosophie. Simplement personne n’ose franchir ce pas faute d’en concevoir simplement l’idée.
16 février 2018

Les voies de l'évolution

Dans la théologie, on dit qu’à la mort l’être humain ne pourra guère évoluer car il ne pourra plus bénéficier des transformations propres au monde terrestre. Il sera “fixé” pour l’éternité dans une hiérarchie (une fois sorti du “purgatoire” ou “bardo” cela s’entend). Cette perspective a quand même un côté un peu inquiétant. Comment évoluer ensuite si on est “fixé” quelque part de façon déterminée ?
En fait, si on réfléchit bien il y a deux façon d’évoluer : un mode “vertical” et un autre en “parallèle”, l’un n’excluant pas l’autre. Selon le mode vertical, il existe une procession de “lumières” depuis la Lumière absolue jusqu’à l’opacité complète. Elles descendent graduellement sur les créatures en s’affaiblissant de plus en plus jusqu’à l’absence et le non-être.
(Dans la métaphysique iranienne en particulier Sohravardi il existe des traités entiers consacrés à ce sujet).
Selon ce schéma il y a toujours un “enseignant” et un “enseigné”, un “supérieur” relatif sur un “inférieur”, etc...
Inutile de dire que ce modèle à mauvaise presse aujourd’hui, même si c’est bien celui qu’on retrouve transposé à l’”horizontale” (par refus de l’autre dimension suspectée d’être “aliénante” et contraire à la sacro sainte “liberté”) dans les structures de pouvoir dominantes qui maintiennent dans les faits les individus en état de sujétion sans jamais l’avouer ouvertement pour faire bonne mine par rapports aux siècles passés.
Selon le mode de transmission en “parallèles”, les êtres qui appartiennent à une série se communiquent idées, informations, formes, toutes sortes de contenus expressifs en tant qu’ils appartiennent à un même “degré” dans la série descendante. Mais il y a toujours une possibilité d’évolution, dans la mesure où au sein d’une “parallèle” il existe une “tête de pont” qui reçoit une lumière plus élevée d’une série autre.
Cette tête de pont n’a pas d’autre choix que communiquer ce qu’il reçoit à tous les membres de sa série par une sorte de “diffusion” (“diffusium bonis”). Comme il reçoit de la “nouveauté”, cela signifie que les êtres qui sont disposés parallèlement à lui peuvent eux aussi évoluer pas seulement quantitativement mais aussi qualitativement.
Je qualifierai le phénomène d’”inter-expressivité” pour signifier la “résonance” qui se produit entre participants et membres d’une même famille ou espèce d’êtres (qui partagent des caractères et dispositions semblables).
Il y a donc un double bienfait puisqu’un être à n’importe quel “étage” peut recevoir lumières d’en haut et informations latérales, le tout contribuant à son évolution.
Au niveau terrestre, on retrouve aussi cette harmonique dans les matières profanes puisqu’on peut aussi bien apprendre “d’en haut” selon une hiérarchie qu’avec des “pairs” qui partagent des intérêts et passions communes.
Mais souvent le second mode est oublié à cause de l’aveuglement engendré par l’esprit de compétition, le désir inconscient de dominer les autres par l’exercice d’un pouvoir et la volonté de préserver un acquis.
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«… L’Antichrist viendra dans son temps déterminé d’avance. Sa venue sera précédée d’une apostasie générale de la foi chrétienne chez la majorité des hommes. C’est par l’apostasie du Christ que l’humanité se préparera à recevoir l’Antichrist et l’accueillera dans son esprit. Dans la disposition même de l’esprit humain se développera un besoin d’inviter l’Antichrist… La société humaine émettra un cri, un appel puissant pour l’intervention d’un génie des génies capable de faire progresser le développement matériel jusqu’au plus haut degré, établissant sur la terre un bien-être factice, qui rendrait le ciel et le paradis superflus pour l’homme. L’Antichrist sera donc la conséquence logique, naturelle et bien-méritée de toute la déchéance morale et spirituelle des hommes».

«La plupart des hommes croient être des vrais chrétiens tout en ignorant le christianisme, qu’ils confondent avec les théories philosophiques mondiales. Les hommes veulent un Christ qui leur parle de cette vie temporelle et non de la vie éternelle. Ils désirent un Christ qui leur offre les biens de cette vie ici-bas et non de celle de l’au-delà, qu’il soit un chef de cette vie terrestre et non le Chef de la vie future. Par cela même, les hommes se précipitent pour recevoir l’Antichrist»

L’Antichrist n’apparaîtra pas dans l’histoire humaine d’une manière foudroyante, il n’aura pas un aspect repoussant, car il pratiquera une morale toute humaine. Il viendra après une préparation séculaire qui a commencé depuis le début de l’Eglise – par le mystère d’iniquité (II 2 Th 2,7) – et qui continue sans interruption jusqu’à aujourd’hui. Une lente apostasie sera alors consommée, préparant l’humanité à recevoir l’Antichrist qu’elle attend comme son chef idéal.

Dans la personne de l’Antichrist, l’humanité verra son plus grand bienfaiteur. Bien sûr, personne ne peut dire quand et comment viendra l’Antichrist. Ce qui est cependant certain est que la somme des compromis des hommes et l’uniformisation de l’humanité ouvriront le chemin à l’Antichrist. Une pareille évolution de l’humanité peut être excellente selon le critère mondain. Cependant, selon le critère chrétien, cette évolution exprimera une dégringolade vers la catastrophe. La mort de ce monde arrivera [lorsqu’il sera] au sommet de sa gloire, au sommet de la tour de Babel, au sommet de l’orgueil humain, lorsque l’homme se trouvera au zénith de son ambition orgueilleuse et voudra se diviniser par ses propres forces, sans tenir compte de Dieu. Le plus tragique est que le mal se présentera aux yeux des hommes comme un bien. […] La catastrophe vers laquelle se dirige l’humanité aura l’apparence de sa plus grande réussite. Ce sera le sommet de la tour de Babel. Le point culminant de la vanité humaine. Le couronnement de l’orgueil humain ! Tout ceci n’effraye pas le chrétien qui sait d’avance que le monde se condamne par lui-même. […]

Toutefois, au temps de l’Antichrist, l’Arche de l’Eglise pourra difficilement être distinguée. Ce qu’on reconnaîtra officiellement comme Eglise aura par degré trahi le trésor de la Foi et rappellera une bouillie unifiée, qui à l’aide de la ruse luciférienne possédera certaines apparences de l’Eglise. Et seuls des petits groupes épars de fidèles (avec une partie minime du clergé) auront conservé vivante la vraie Tradition. Qui donc pourra reconnaître l’Eglise du Christ dans ces petits groupes de vrais croyants orthodoxes méprisés et privés de tout éclat extérieur ? Cependant, c’est juste ces petites paroisses éparses et sans coordination, mais liées entre elles par des liens mystiques du Corps et du Sang du Seigneur, dans le saint Esprit, dans la seule Foi et la Tradition inaltérée – c’est justement elles qui représenteront vers la fin du monde l’Eglise orthodoxe une sainte catholique apostolique. En ce temps-là, même les élus risqueront de s’égarer. Il faudra une grande hardiesse pour qu’un homme ose adhérer à cette minorité de vrais croyants au risque d’être moqués par les intelligents et les forts de ce monde. Il faudra une grande sagesse pour distinguer la vérité, là où tout le monde ne verra que de la naïveté et de la bizarrerie idiote. Combien d’entre les hommes pourront alors trouver leur chemin, lorsque tous les phares indiqueront de fausses voies ? Alors, celui qui persévéra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.» (Mt 10,22) 

saint Ignace Briantchaninov (1807-1867)

 

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Thérèse avait la faculté de prendre sur elle les souffrances et les péchés d'autrui afin de coopérer au salut des âmes. Quand elle prenait sur elle une maladie, elle en présentait tous les symptômes, tandis que les vrais malades étant immédiatement soulagés. Il en résulta que dans son entourage on ne s'inquiétait plus quand elle semblait tomber malade : on ne faisait plus venir le médecin et on attendait qu'elle guérisse subitement, ce qui se passait quand la personne pour laquelle Thérèse souffrait avait obtenu les grâces désirées ou s'était convertie. Thérèse expliqua un jour au Docteur Guerlich : "Écoute ! Le sauveur est juste. 
C'est pourquoi il doit punir. Il est aussi miséricordieux et il est disposé à nous aider. Le péché qui a été commis, il doit le punir; mais si un autre prend sur lui la souffrance, justice est faite, et le Sauveur obtient la liberté de sa bonté".

Un jeune étudiant en théologie était atteint d'une très grave tuberculose de la gorge. Prise de pitié, durant les fêtes de Noël 1922, Thérèse pria le Sauveur de lui donner cette maladie en échange de la guérison de ce jeune séminariste. Thérèse fut aussitôt atteinte d'un mal de gorge qui la fit souffrir longtemps. Mais à partir de ce jour, Thérèse ne put plus jamais avaler la moindre nourriture solide. Le jeune étudiant guérit définitivement et fut ordonné prêtre. Le jour où il célébra sa premier messe, le 30 juin 1931, Thérèse fut délivrée de son mal de gorge" 

http://voiemystique.free.fr/therese_neumann_1.htm.

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