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Sentiers Orthodoxes

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16 février 2018

"Ce qui est" et "Celui qui est"

Etienne Gilson explique merveilleusement Saint-Thomas d’Aquin et restitue l’esprit même de la “scolastique”, âge d’or de la philosophie chrétienne (il a fourni des monographies fondamentales, des études secondaires, des réflexions personnelles sur l’”être et l’essence” avec toujours le souci de préserver les “constantes de l’être”, titre de son ouvrage posthume).
Il remet beaucoup de choses en ordre. Son petit opuscule remarquable sur “l’impossible athéisme” fourmille de remarques judicieuses aussi bien existentielles que plus arides (il comprend les motifs réels des conduites humaines et non celles qui sont alléguées; il ne vit pas dans la mentalisation de la pensée séparative mais bien dans la “science de l’être” tout à fait réelle et tout à fait distincte de la science de l’idée de l’être qui représente de son côté une pure et simple fiction).
En son temps, il s’est fait quasiment ridiculiser (en particulier par les chrétiens eux-mêmes qui ont polémiqué) malgré sa renommée et son prestige, car il défendait l’idée saugrenue d’une “philosophie chrétienne” non destinée à se substituer à la grâce, mais à fournir à la raison et la lumière naturelle le marchepied nécessaire pour accéder au sur-naturel, qui forme le couronnement tant des études que de la piété.
Pourtant comme dirait le Père Popovic seule la Pensée du Dieu-Homme (qu’il appelle “verbéisation” de la pensée naturelle) permet à la pensée d’être sauvée car elle adjoint au phénomène naturel biologique et qui a tendance à l’abstraction un noyau et une graine venue d’ailleurs porteuse de la perfection d’une amitié infinie.
Donc celui qui aime la sagesse de “ce qui est” va aimer aussi la sagesse de “Celui qui est” qui va lui donner forme et contenu en produisant des séries de pensée “verbéisées” inépuisables, à partir de la réflexion sur le Mystère premier union du Dieu-Homme vrai Dieu et vrai Homme.
“Celui qui est” représente un mystère infini en nature et par ses moyens d’accès (car il est conjonction paradoxale du fini et de l’infini grâce à une tension féconde qui ne se résout jamais totalement). La raison est donc impuissante à le cerner totalement mais peut tout de même le dire et l’exprimer de façon toujours nouvelle et infinie. C’est l’objet de la théologie et des sciences du dogme.
Pourquoi se priver d’une telle ressource si ce n’est pas une sorte de masochisme infligé ou de refoulement étrange ? La fameuse “libre pensée” témoigne juste du renoncement à un trésor car elle va se priver de son sens si elle n’a plus rien à penser. Un droit abstrait est donné sans contenu. Mais qui va déguster un repas fait simplement de mots vides ?
E. G fait remarquer l’exigence de Spinoza qui enjoint à aimer activement “ce qui est” (la Nature divinisée) sans aucune passivité et sans aucun autre espoir d’être aimé en retour. C’est tout à fait remarquable du point de vue éthique mais conduit à une ascèse qui dépasse le commun des hommes.
En revanche, aimer “Celui qui est” donne l’espoir non chimérique d’un retour du don. La philosophie et la théologie représentent donc les deux ailes d’un unique oiseau incorporant magnifiquement “ce qui est” avec “Celui qui est”.
“Celui qui est” donne à “ce qui est” son sens ultime et définitif. Il agit en tant que “cause exemplaire” (causa exemplarum) et non en tant que cause motrice ou même cause efficiente. En effet, tout ce qui est est en vertu de l’acte d’être naturel propre à toutes les choses créées comme aux choses incréées (Duns Scot). L’être est, Dieu (infini) est, nous (créatures finies) sommes. C’est quelque chose d’irrécusable, irréfutable, une certitude absolue.
C’est au passage exactement le chemin pour aller à Dieu d’un certain Nisagardatta Marahaj décrit à travers une série d’entretiens intitulé “Je suis” et qui est devenu fort célèbre. Mais qui a fait le parallèle pourtant évident avec la doctrine et l’approche de Saint-Thomas ?
C’est un “être commun” qui est partagé de façon universelle, du plus petit insecte à la plus grande créature, de l’ange au démon, du plus grand pécheur au plus admirable saint, du caillou inanimé au robot cybernétique. Là, je renvoie à Etienne Gilson qui explique très bien à partir de Thomas ce que désigne cet acte d’être qui est toujours simple et parfait en lui-même, au fondement de tous les “étants” particuliers.
Disons que cet acte d’être relève de la “présence d’immensité”, communication naturelle et immédiate de l’être à tout la création. Sans cet acte d’être il n’y aurait tout simplement rien du tout. Non sans ironie, E.G s’interroge :
"J'ai été souvent prié, nous dit l'auteur, parfois sommé, quelquefois même mis au défi de donner des preuves de l'existence de Dieu. Je n'ai jamais pu me passionner pour la question. Je me sens si certain qu'une réalité transcendante au monde et à moi-même répond au mot Dieu, que la perspective de chercher des preuves de ce dont je suis si sûr me semble dénuée d'intérêt. Non seulement ces preuves ne m'apprendraient rien que je ne sache, mais j'aurais le sentiment de raisonner au profit d'une de ces certitudes acquises d'avance qui causent leurs démonstrations plutôt qu'elles n'en résultent. Ceux qui prennent plaisir à gagner au jeu en trichant sont compréhensibles, car ils gagnent quelque chose, mais puisqu'aucune démonstration faussée ne prouve rien, son auteur n'a rien à gagner.
En revanche, justement parce que l'existence de Dieu me paraît spontanément certaine, je suis curieux des raisons que d'autres peuvent avoir de dire que Dieu n'existe pas. pour moi, c'est la non-existence de Dieu qui fait question. Je désire donc connaître et mettre à l'épreuve quelques-unes des raisons invoquées en faveur de l'athéisme. Je veux dire, de l'athéisme dogmatique et positif, c'est-à-dire de la doctrine qui, après mûre réflexion, conclut comme une certitude rationnelle que rien qui réponde au mot "dieu" n'existe en réalité. Par rien j'entends "aucun être". (Préface à l’”athéisme difficile”)
Dès que le concept de Dieu est formé dans l’esprit il acquiert une forme d’existence. C’est l’essence de la fameuse “preuve ontologique” parfaitement restituée par E.G. Elle n’a rien à voir avec une quelconque logique ou réduction à la “pensée” mais nécessite un “voir” propre qui va ordonner tout les connaissances ultérieures. C’est le quoi, le “cela” qui agit à travers la pensée.
En d’autres mots une forme de “transmission”, cela est dit dans les mémoires de Gilson qui explique qu’à un moment une grande paix s’est faite dans son esprit à partir du moment où il a commencé à pénétrer dans cette logique, ce qui n’a pas été sans mal et a pris des années. (plus de dix je crois).
Mais cette communication naturelle de l’être tellement habituelle qu’elle est invisible et paraît même ô comble du paradoxe inexistante est insuffisante pour l’être humain. Par elle seule il ne saurait accéder à la grâce.
Etant quand même différent d’un vulgaire morceau de terre (mais pas en tant que porteur du même acte d’être), il est doté d’un esprit et revêtu d’un corps. Il peut donc émettre des signes et être porteur d’une intentionnalité propre.
Reconnaissant consciemment dans “ce qui est” l’oeuvre du Père générateur (diffusant l’”acte d’être” à travers sa “présence d’immensité”), l’être humain peut donc voir dans le Fils le vecteur du salut pour tous les hommes, étant “Celui qui est”, ce grâce à l’efficace de l’Esprit.
Le Fils ne cause ni ne diffuse l’être en soi, mais montre l’exemple pour toutes les créatures. Il n’agit jamais directement dans la vie des croyants (on remarquera que ce sont les saints participant du corps mystique qui agissent sur terre au sens propre, le Christ n’apparaissant que sous forme de visions, conformément à sa mission propre), mais indique ce qui doit être accompli en tant que cause exemplaire.
Son action a déjà eu lieu lors de son passage sur terre, libérant à sa mort (“extranéité”) l’Esprit saint qui passe alors d’un action incorporée à la personne terrestre de Jésus (“intranéité”) à une diffusion universelle.
Comme le disait Duns Scot et d’autres à sa suite, le Christ se serait manifesté de toutes façons dans la création (même si Adam n’avait pas péché, car il n’est pas venu simplement comme cause réparatrice mais pour manifester toutes les perfections possibles), car il représente le but, le terme et la finalité de cette création, son éternelle gloire et Beauté (en tant que cause finale et exemplaire).
Il est donc la porte la plus éminente pour accéder au Père (l’acte d’être pris dans son universalité complète), mais pas la seule puisque le Père est commun à tous. Cela laisse la place aux autres religions égales en dignité mais peut être pas en “efficacité”.
En effet, chaque religion offre une autre clé et une autre portail pour accéder au salut, dans la mesure où elle permet de méditer et de prier des “formes” possédant certains attributs de perfection communiqués par le Père.
Simplement trouver le bon code et tourner la clé s’avère encore plus difficile, demande un énorme effort sur-humain pour le commun des mortels, car ces attributs sont particuliers et propres à “ce qui est”.
En revanche, “Celui qui est” étant le même que “ce qui est” est par nature universel et s’adresse au coeur de chaque être vivant.
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«… L’Antichrist viendra dans son temps déterminé d’avance. Sa venue sera précédée d’une apostasie générale de la foi chrétienne chez la majorité des hommes. C’est par l’apostasie du Christ que l’humanité se préparera à recevoir l’Antichrist et l’accueillera dans son esprit. Dans la disposition même de l’esprit humain se développera un besoin d’inviter l’Antichrist… La société humaine émettra un cri, un appel puissant pour l’intervention d’un génie des génies capable de faire progresser le développement matériel jusqu’au plus haut degré, établissant sur la terre un bien-être factice, qui rendrait le ciel et le paradis superflus pour l’homme. L’Antichrist sera donc la conséquence logique, naturelle et bien-méritée de toute la déchéance morale et spirituelle des hommes».

«La plupart des hommes croient être des vrais chrétiens tout en ignorant le christianisme, qu’ils confondent avec les théories philosophiques mondiales. Les hommes veulent un Christ qui leur parle de cette vie temporelle et non de la vie éternelle. Ils désirent un Christ qui leur offre les biens de cette vie ici-bas et non de celle de l’au-delà, qu’il soit un chef de cette vie terrestre et non le Chef de la vie future. Par cela même, les hommes se précipitent pour recevoir l’Antichrist»

L’Antichrist n’apparaîtra pas dans l’histoire humaine d’une manière foudroyante, il n’aura pas un aspect repoussant, car il pratiquera une morale toute humaine. Il viendra après une préparation séculaire qui a commencé depuis le début de l’Eglise – par le mystère d’iniquité (II 2 Th 2,7) – et qui continue sans interruption jusqu’à aujourd’hui. Une lente apostasie sera alors consommée, préparant l’humanité à recevoir l’Antichrist qu’elle attend comme son chef idéal.

Dans la personne de l’Antichrist, l’humanité verra son plus grand bienfaiteur. Bien sûr, personne ne peut dire quand et comment viendra l’Antichrist. Ce qui est cependant certain est que la somme des compromis des hommes et l’uniformisation de l’humanité ouvriront le chemin à l’Antichrist. Une pareille évolution de l’humanité peut être excellente selon le critère mondain. Cependant, selon le critère chrétien, cette évolution exprimera une dégringolade vers la catastrophe. La mort de ce monde arrivera [lorsqu’il sera] au sommet de sa gloire, au sommet de la tour de Babel, au sommet de l’orgueil humain, lorsque l’homme se trouvera au zénith de son ambition orgueilleuse et voudra se diviniser par ses propres forces, sans tenir compte de Dieu. Le plus tragique est que le mal se présentera aux yeux des hommes comme un bien. […] La catastrophe vers laquelle se dirige l’humanité aura l’apparence de sa plus grande réussite. Ce sera le sommet de la tour de Babel. Le point culminant de la vanité humaine. Le couronnement de l’orgueil humain ! Tout ceci n’effraye pas le chrétien qui sait d’avance que le monde se condamne par lui-même. […]

Toutefois, au temps de l’Antichrist, l’Arche de l’Eglise pourra difficilement être distinguée. Ce qu’on reconnaîtra officiellement comme Eglise aura par degré trahi le trésor de la Foi et rappellera une bouillie unifiée, qui à l’aide de la ruse luciférienne possédera certaines apparences de l’Eglise. Et seuls des petits groupes épars de fidèles (avec une partie minime du clergé) auront conservé vivante la vraie Tradition. Qui donc pourra reconnaître l’Eglise du Christ dans ces petits groupes de vrais croyants orthodoxes méprisés et privés de tout éclat extérieur ? Cependant, c’est juste ces petites paroisses éparses et sans coordination, mais liées entre elles par des liens mystiques du Corps et du Sang du Seigneur, dans le saint Esprit, dans la seule Foi et la Tradition inaltérée – c’est justement elles qui représenteront vers la fin du monde l’Eglise orthodoxe une sainte catholique apostolique. En ce temps-là, même les élus risqueront de s’égarer. Il faudra une grande hardiesse pour qu’un homme ose adhérer à cette minorité de vrais croyants au risque d’être moqués par les intelligents et les forts de ce monde. Il faudra une grande sagesse pour distinguer la vérité, là où tout le monde ne verra que de la naïveté et de la bizarrerie idiote. Combien d’entre les hommes pourront alors trouver leur chemin, lorsque tous les phares indiqueront de fausses voies ? Alors, celui qui persévéra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.» (Mt 10,22) 

saint Ignace Briantchaninov (1807-1867)

 

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Eglise orthodoxe Saint Nicolas Nice

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Thérèse avait la faculté de prendre sur elle les souffrances et les péchés d'autrui afin de coopérer au salut des âmes. Quand elle prenait sur elle une maladie, elle en présentait tous les symptômes, tandis que les vrais malades étant immédiatement soulagés. Il en résulta que dans son entourage on ne s'inquiétait plus quand elle semblait tomber malade : on ne faisait plus venir le médecin et on attendait qu'elle guérisse subitement, ce qui se passait quand la personne pour laquelle Thérèse souffrait avait obtenu les grâces désirées ou s'était convertie. Thérèse expliqua un jour au Docteur Guerlich : "Écoute ! Le sauveur est juste. 
C'est pourquoi il doit punir. Il est aussi miséricordieux et il est disposé à nous aider. Le péché qui a été commis, il doit le punir; mais si un autre prend sur lui la souffrance, justice est faite, et le Sauveur obtient la liberté de sa bonté".

Un jeune étudiant en théologie était atteint d'une très grave tuberculose de la gorge. Prise de pitié, durant les fêtes de Noël 1922, Thérèse pria le Sauveur de lui donner cette maladie en échange de la guérison de ce jeune séminariste. Thérèse fut aussitôt atteinte d'un mal de gorge qui la fit souffrir longtemps. Mais à partir de ce jour, Thérèse ne put plus jamais avaler la moindre nourriture solide. Le jeune étudiant guérit définitivement et fut ordonné prêtre. Le jour où il célébra sa premier messe, le 30 juin 1931, Thérèse fut délivrée de son mal de gorge" 

http://voiemystique.free.fr/therese_neumann_1.htm.

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