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Sentiers Orthodoxes

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31 décembre 2017

Qu'est-ce que le salut et comment y travailler ? (3- aspects pratiques)

Ce que nous devons faire a été défini dans le précédent article. Cela paraît bien simple, mais comme je l'ai dit, c'est en fait très difficile, parce que le monde entier est contre nous. Au départ, nous ne pouvons pas nous en douter, à moins d'être né avec une solide vocation à la sainteté, parce que vous avons toujours vécu dans le monde, et que ses valeurs sont devenues la norme.

Par exemple, de nombreuses personnes sous-estiment la pollution physique parce qu'elles n'en ressentent pas "encore" les effets. Mais si l'on regarde les analyses de tout ce qui nous entoure, l'eau, l'air, la terre, c'est absolument effrayant, les cheveux de nos enfants contiennent 25 ou 30 pesticides différents, nos habits sont bourrés de colorants cancérigènes, notre nourriture ne nous nourrit plus, tout en étant de plus en plus mauvaise pour la santé, l'eau en bouteille contient 24 000 produits chimiques... Tout cela, nous ne le voyons pas, et nous n'y pensons pas. L'environnement spirituel est pollué exactement de la même manière, et semblablement nous ne voyons rien, parce que nous ne nous sentons pas si mal.

Mais finalement, sur quelle base pouvons nous dire que nous allons bien spirituellement ? S'il n'y a plus d'exemple de sainteté autour de nous, et si nous n'avons auncun point de comparaison, qu'en savons-nous ? S'il n'y a que de la prairie à perte de vue, n'importe quel buisson minuscule se sent un géant. Il n'y a que la comparaison avec un séquoia qui lui remettra les idées en place. Seulement voilà, les séquoias ont disparu de notre vue. Ils en ont si bien disparu que nous n'avons plus la moindre idée de ce que c'est. Si un jour les océans disparaissent, quelle flaque d'eau pourra les imaginer ?

Il est affreusement compliqué de concevoir autre chose que ce que nous voyons tous les jours, en toutes circonstances. Nous pensons malgré nous que tout a toujours été pareil, et même si nous lisons le contraire, notre cerveau ne l'enregistre pas. Nous sommes comme ces "sauvages" qui ne voyaient pas la télévision, et même si on nous mettait un saint sous le nez, il est très probable que nous ne le verrions pas. En parlant de notre époque, St Ignace Briantchaninov a écrit :"Le plus tragique est que le mal se présentera aux yeux des hommes comme un bien". Ne nous y trompons pas, nous y sommes. La "Laïcité" est vue comme le summum du progrès moral et intellectuel, croire en dieu c'est devenu de l'obscurantisme et de la bêtise, et c'est toléré uniquement au nom de la tolérance qui tolère les pires déviations et iniquités. Des millions de gens dont le métier consiste à empoisonner et à polluer finissent leur journée avec la satisfaction du travail bien fait, un peu comme Adolf Eichmann lorsque ses trains arrivaient à l'heure. Les gens donnent des bonbons aux enfants croyant faire leur bien alors que le sucre est un poison, et malheur à vous si vous le faites remarquer.

Bref, ce que je veux dire, c'est que l'atmosphère qui nous entoure est totalement hostile à Dieu, en toutes choses, et que, malheureusement, nous ne pouvons tirer que les énergies qui se trouvent dans l'atmosphère. De la même façons que nous respirons de l'air pollué, nous respirons l'athéisme, et trouver là au milieu des énergies divines sur lesquelles fonder notre vie spirituelle relève de l'impossible. Comme le disait le Père Paissios il y a 25 ans, il n'y a plus de levain spirituel, en sorte que les bonnes pâtes ne lèvent plus.

Je dis tout cela afin que l'on prenne bien conscience que notre travail n'est pas le même qu'autrefois. Autrefois il s'agissait de se soumettre à Dieu et de le laisser agir. Aujourd'hui, il s'agit de trouver Dieu, en tant que ses énergies, qui au lieu d'êtres présentes partout, sont présentes à dose homéopathique, au millième de ce qu'elles étaient autrefois. C'est pour cette raison que les clercs répètent aujourd'hui que le progrès en Dieu n'est pas forcément sensible et qu'il n'y a pas à s'inquiéter. C'est un mensonge, en premier lieu destiné à eux-mêmes, et ensuite aux autres, afin que personne ne s'inquiète de la situation présente.

Le malheur, c'est que nous sommes extrêmement dépendants de ce qui nous est transmis, qu'il nous faut pour progresser de grandes quantités d'énergie spirituelle parce que nous en perdons la plus grand partie par négligence, et que nous sommes bien incapables de raffiner l'or lorsqu'il se présente à 1 gramme par tonne de terre. C'est pourtant ce que nous devons apprendre. Cesser de perdre le peu qui nous est donné, et le multiplier par notre industrie.

1.

Pour commencer, il nous faut trouver des aspects de Dieu que nous aimons suffisamment. C'est très difficile, parce que, "aimer suffisamment", c'est aimer plus que tout ce que nous aimons habituellement. Et il n'est pas certain que Dieu nous inspire autant que nous le croyons. Combien de bons chrétiens sont tièdes ou même froids dans la prière en trouvant cela normal ? Nous pouvons aller par exemple aller à une adoration du Saint Sacrement, avec des moines, et regarder combien d'entre eux ont l'air de s'ennuyer, et combien pleurent. Parce que, au fond, c'est là qu'il faut en arriver, nous devons pleurer d'amour. Ceci n'est pas une critique du moine, le laïc a tendance à sous-estimer l'acédie qui peut envahir une vie de moine, surtout avec le confort qu'ils ont aujourd'hui. Pourquoi autrefois se faisaient-ils une vie si rude au Mont Athos ? Certainement pas pour le plaisir. Mais parce que ça leur donnait toute la journée des occasions de pleurer. Si l'on ne peut pleurer pour l'amour de Dieu, la seconde meilleure option, presque aussi bonne, consiste à pleurer sur sa misère. C'est également valable pour nous.

Seulement voilà. De la même façon que nous n'aimons pas Dieu d'un amour brûlant, on ne peut pas dire non plus que nous soyons dévastés par notre misère. Et comment le serions-nous ? Nous sommes toute la journée au chaud, bien nourris, pas encore trop malades pour la plupart. C'est seulement lorsque nous avons une rage de dents ou une crise d'appendicite que tout à coup nous nous souvenons que les choses peuvent mal tourner. Le reste du temps, la vie suit son cours, et nous ne pensons plus tellement à notre salut. Nous y pensons d'autant moins que, comme je le disais plus haut, nous n'avons plus personne à qui nous comparer.

Nous devons donc travailler dans deux directions.

2.

Nous remarquerons que ce qui est digne d'être aimé se présente à raison de quelques secondes ici et là, au cours de la journée. Par exemple nous assistons à un office, et une parole résonne en nous. Pour 5 ou 10 secondes, rarement plus, parce que notre esprit est immédiatement happé par ce qui suit. Ou alors nous nous promenons dans la rue et nous voyons un enfant, ou un arbre, avec une lumière particulière, et nous avons un sentiment de Beauté qui là encore va durer quelques secondes, parce que tout à coup il nous faut traverser la rue et faire attention aux voitures. Ou alors nous sommes dans le métro et nous voyons une affiche qui nous touche. Mais pas pour longtemps, car nous avons d'autres préoccupations. Nous détruisons systématiquement toutes ces petites émergences de Beau, de Bon ou de Vrai, parce que notre esprit a l'habitude de la dispersion. Tout est calculé pour cela, et c'est en ce sens que le mal est devenu la norme.

Un être humain, pour être humain, doit avoir un esprit capable de se concentrer sur ce qui est bon. Comment se concentrer alors que lors de chaque trajet de métro nous croisons 100 ou 200 publicités, toutes faites pour attirer le regard ? Il faut regarder soigneusement le bout de ses chaussures, et encore, il y a des gens qui trouvent moyen de mettre des autocollants par terre. Mais dès que nous levons la tête, nous sommes morts, par qu'il est impossible d'empêcher l'esprit de lire ce qu'il voit, et de voir les images qu'on lui présente. Il est fabriqué ainsi, tous les publicitaires le savent. On nous vole notre âme à tous les coins de rue et nous ne le savons même pas.

Nous devons donc apprendre à repérer, dans notre corps, les rares occurrences du Beau du Bon et du Vrai, parce que seul le corps est assez stable pour nous permettre de nous concentrer, l'esprit étant par nature totalement instable. Et là, nous ne devons plus les lâcher, quitte à nous asseoir quelque part et à prendre deux minutes pour nous concentrer sur ce rayon de lumière. De la même façon, à la messe, nous voyons tout le monde sortir dès que c'est fini et aller discuter dehors. C'est une grave erreur, compte tenu de la rareté de l'expérience. Nous venons de communier, peut-être que par chance nous sentons quelque chose dans notre coeur, et immédiatement nous allons discuter pour être bien sûr de le perdre ? Alors que déjà ça n'est presque rien ? Décidément, nous faisons tout pour assurer notre malheur. Nous devrions au contraire rester assis là et nous concentrer sur notre coeur, jusqu'à ce que le sentiment ait disparu. Nous allons être effrayés de voir à quel point nous le perdons vite quoi qu'il en soit.

 

3. Nous devons faire de même avec notre misère, sauf si nous sommes capable de mener une véritable ascèse où nous souffrons beaucoup. De la même façon que nous nous concentrons sur le Beau le Bon et le Vrai, nous devons apprendre à nous concentrer sur notre misère et celle du monde, qui se présente régulièrement par petites touches. On remarquera d'ailleurs que toute notre société est construite pour nous éviter cela. Parce que se souvenir de notre misère c'est finalement se souvenir de Dieu. Il est devenu très difficile de réaliser quelle est notre condition véritable, parce que l'atmosphère ne s'y prête pas. Dès que nous ouvrons la télé, la radio, internet, dès que nous croisons quelqu'un, ce qui s'impose c'est "nous sommes tous heureux et dans le bien-être, et celui qui ne l'est pas est un anormal". Allez parler de votre misère au gens de votre famille, vous allez voir la réaction, on va vous considérer comme un malade mental, parce que dans ce monde, nous DEVONS être heureux. Ne pas l'être, c'est être fou, ou pire, rebelle à l'ordre établi.

Cette situation est proprement démoniaque (et tant pis si je passe pour aussi fanatique que les Patriarches roumains) car le souvenir de notre condition est la condition du souvenir de Dieu. L'archimandrite Sophrony parle de la mémoire de la mort. C'est une expression que nous pouvons prendre au sens large, et d'ailleurs cela ne concerne pas tant la mort physique que spirituelle. Mais comment nous rendre compte que nous sommes spirituellement morts ? En réalité, c'est déjà une grâce, qui parfois ne peut nous venir qu'après des années et des années de prière. Car c'est surnaturel. Pour sentir que nous sommes mort, il faut déjà qu'une partie de nous-même soit réveillée. Un vrai mort se sent bien. Celui qui se sent mal et plongé dans l'angoisse, c'est le tétraplégique qui ne peut bouger que la tête. Et ce réveil, quand nous l'avons, c'est quelque chose que nous devons cultiver, et maintenir. Ce n'est pas facile, parce que nous avons été éduqués pour fuir cette sorte de souffrance et nous avons tout ce qu'il faut pour ça. Avoir l'impression d'être damné, fichu, c'est très pénible. Mais c'est une grande grâce. Comme le disait Saint Silouane "Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas". Mais comme pour le reste, nous ne pouvons même plus attendre de Dieu qu'il le fasse pour nous, non seulement nous devons nous tenir en enfer, mais nous devons nous y mettre volontairement.

4.

Pour engendrer réellement le feu intérieur qui permettra aux énergies incréées de s'incorporer en nous, nous allons constater qu'il faut une grande concentration. Pleurer, c'est bien, mais vous avez souvent pleuré et cela n'a jamais engendré le moindre feu intérieur, parce que votre esprit était dispersé.
Le feu intérieur ne naît et ne s'amplifie qu'avec 1) une certaine énergie 2) une intense concentration. Notre esprit doit devenir tel un rayon laser, plus c'est petit mieux c'est. Idéalement, nous devons parvenir à quelque chose d'aussi fin qu'une aiguille. Bien que l'espace du coeur soit immense, la porte du coeur est minuscule, pas plus grosse qu'un grain de sésame. Et d'un point de vue physiologique, plus nous sommes vieux, plus c'est difficile, car les gouttes dégénèrent avec l'âge. Ne serait-ce que pour les conserver en l'état, nous devons faire un effort quotidien. Encore plus pour progresser. Mais ce progrès-là, nous l'emporterons dans notre tombe, contrairement à tout le reste.

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Commentaires
A
"Donc la séparation, réelle du point de vue expérientiel en l'homme, c'est sûr, est aussi une totale illusion. C'est Dieu Lui-même qui joue ce jeu (de la séparation) avec Lui-même, ou le jeu de l'exploration des possibles possibles (jusqu'à l'imagination d'être séparé de Lui-même !)".<br /> <br /> <br /> <br /> C'est une totale fiction d'ordinateur du point de vue des religions historiques (conforme à l'esprit du temps mais dénaturant tout à mon avis), notre univers réduit au virtuel d'une sorte de jeu vidéo transcendant. <br /> <br /> <br /> <br /> Du haut de ma science prodigieuse (je plaisante...), cette proposition me paraît totalement erronée du point de vue même de Dieu et contraire à toutes les écritures tronquées (indiennes compris) et dénaturées. C'est ce que j'ai commencé à développer précédemment (mais j'ai mis quand même 21 ans pour entrevoir le sujet), justement en expliquant qu'il n'y a pas qu'un seul acteur qui joue avec lui-même, mais autant d'âmes (d'êtres créaturels possédant en eux-mêmes l'image trinitaire qui jouent avec Dieu) : cela n'a rien à voir du tout. <br /> <br /> <br /> <br /> Dans un cas on a un autisme transcendant (projection de l'égoïsme et autarcie A=A) et dans l'autre un ensemble de sujets libres qui évoluent dans un Milieu divin (le Saint élément). Forcément c'est pas pareil une sorte d'onanisme divin et un échange réel avec des membres et des corps réels différenciés. <br /> <br /> <br /> <br /> Je vais écrire un article pour développer à partir de textes de Jacob Boehme. Là désolé je sais que ça risque d'être du pu charabia. C'est très subtil mais c'est la clé de notre univers même physique : le paradis et l'enfer sont déjà là et à la fin (le "jugement"), c'est simplement la séparation finale entre les deux, chacun demeurant dans son propre principe sans plus communiquer.<br /> <br /> <br /> <br /> L'enfer est régi par le principe du "feu" (la fureur, la colère, le "zorn" qui a sa contrepartie dans l'homme et à l'extérieur), le paradis par la douceur et la fraîcheur de la lumière et rosée céleste conjointe à ce feu (qui s'adoucite de fait et perd son caractère fou et dangereux).<br /> <br /> <br /> <br /> L'homme doit réunir en son coeur le "feu" interne (goutte rouge) et la lumière de la rosée (goutte blanche et fraîcheur), à l'image de la clarté de la chandelle qui consume la cire (le "vieil homme" avec ses gouttes et vents pourris), les noms de majesté et ceux de douceur, la puissance et l'humilité, ce afin que le principe de la colère présents dans le "feu" ne dégénère pas (comme Lucifer qui s'est "saisi" de ce principe pour en faire une vie en propre) en fureur destructrice, mais s'allie à son contraire qualitatif "l'eau céleste". <br /> <br /> <br /> <br /> L'alliance engendre ce "saint élément", la "perle" dont l'émergence se traduit par des signes précis (les mêmes dans chaque confession) et à la fin une couronne de lys.<br /> <br /> <br /> <br /> L'enfer il est là : c'est déjà les tempêtes émotionnelles et physiques, les colères de soi et de la nature, etc, elles sont là autour de nous physiquement, astralement, sidériquement... (les cinq éléments qui ont été "saisis" dans le cadre du bouddhisme). <br /> <br /> <br /> <br /> Le paradis ce sont les quelques lumières qui apparaissent quand l'élément saint (qui contient en puissance les 4 autres et en est la "quitessence") a été formé et s'inscrit dans une nouvelle substance et qu'un équilibre et une harmonie nouvelle apparaissent sous la forme d'un "homoncule" caché dans la gangue du corps externe formé des 4 éléments corrompus. <br /> <br /> <br /> <br /> A la fin, tout ce jeu devient extrême et la distance s'accentue jusque la séparation finale définitive : les êtres qui ont choisi de vivre dans un milieu sans dieu, refusant dieu, opposés à dieu, adoubant le pouvoir de la négation présente en chacun ne sont pas punis par dieu de l'extérieur mais vivent paradoxalement dans leur propre paradis : un milieu sans dieu fait de luttes incessantes de tempêtes d'angoisse et de tremblements; mais qui leur convient parfaitement, soit l'enfer éternels dans leur racines et principes respectifs. <br /> <br /> <br /> <br /> De l'autre point de vue, le paradis pour ceux qui ont choisi de demeurer dans "l'élément saint" en restant serein au coeur de la tempête (le "monde") tout en gardant le cap fermement.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a donc une séparation au début (entre la créature et le créateur) au milieu pendant l'évolution de l'univers suivant qu'on engendre en soi plutôt du paradis ou de l'enfer et à la fin, quand le principe du "feu" retourne aux ténèbres définitivement et est englouti par eux, tandis que la lumière luit pour l'éternité du fait de l'alliance entre l"eau mercurielle" et divine soit la Miséricorde et le feu originel.
E
Pour moi il n'y a aucune graine de divinité originellement présente en l'homme. Il y a d'un côté un animal avec un vital et un mental, de l'autre côté un être psychique qui lui est en quelque sorte assigné pour le temps de sa vie terrestre, et qui est la véritable graine. Mais cette graine (qui selon les cas est juste une graine, ou parfois un être complet) s'incarne plus ou moins et produit plus ou moins d'effet en fonction de la vie qu'on va mener (et de sa propre force initiale), mais de toutes façons n'est pas notre propriété car elle a sa propre vie qui n'est pas la même que la nôtre. A notre mort, tout ce qui n'aura pas réussi à se coller à cette graine et à l'augmenter (ce qui se fait par l'alchimie dont je parle) sera recyclé dans les mondes vitaux et mentaux, sans parler du physique.
A
"Etre complètement séparé de Dieu, cela n'a aucun sens, puisqu'il n'y a en réalité QUE Dieu de réel". Je ne crois pas que ça soit aussi simple (enfin c'est mon interprétation), voire carrément erroné comme affirmation (même si colportée un peu partout), puisque la création consiste justement à introduire une altérité en Dieu dès le départ donc il y a bel et bien deux choses distinctes (et au final l'union n'est jamais confusion ni fusion c'est la base de toutes les théologies).<br /> <br /> <br /> <br /> Au départ il y a Dieu, puis un composé étrange fait de matière et d'esprit (autre chose la "création" et qui a une certaine autonomie donc de l'être et de la réalité) qui va se mettre à évoluer (suite à la "chute" où l'évolution ne s'est pas produite comme prévu de façon harmonieuse...) en étant plus ou moins connecté à l'Esprit originel dont il provient. <br /> <br /> <br /> <br /> Le but est de produire un nouveau composé (c'est jamais dit tout à fait clairement mais c'est évident si on réfléchit trente secondes) avec plusieurs participants et non un seul (ce n'est pas totalitaire comme logique).<br /> <br /> <br /> <br /> Alors toutes les choses sont "en Dieu" certes pour l'éternité, dans la mesure où l'Esprit englobe et inclut tout en tant qu'idée (c'est la théologie de Malebanche "tous les phénomènes sont en soi l'expression objective de la vision de Dieu"). <br /> <br /> <br /> <br /> Mais l'homme n'est pas juste un esprit et donc peut être séparé de Dieu, dans la mesure où la matière est appelée à collaborer ou non (ce qu'ils appellent "synergie" dans l'Eglise orthodoxe), ce qui dépend d'un choix volontaire et libre. De ce point de vue là Dieu n'est pas l'Homme et ne se confond jamais avec lui (même dans le cas de Jésus on parle de deux natures et une Personne et non une seule et unique nature). Dieu est réel mais l'homme est réel aussi. <br /> <br /> <br /> <br /> De la coopération des deux résulte un soleil nouveau. Techniquement c'est l'alchimie chrétienne qui commence avec l'histoire du soufre mercure et sel les trois composés qui doivent se réunir et faire des opérations particulières (cf. les articles d'Evangelos sur le sujet). Si je trouve je mettrai des textes explicites.<br /> <br /> <br /> <br /> Dans la tradition orthodoxe l'enfer c'est précisément le même monde ("en Dieu" il ne peut en être autrement) mais "séparé" aussi complètement de Dieu (par refus conscient et volontaire donc en aucun cas une punition en tant que telle) et le paradis ce même monde mais rattaché à Dieu avec tous les degrés possibles intermédiaires. <br /> <br /> <br /> <br /> Si tout le monde était déjà d'une façon ou l'autre rattaché à dieu et qu'il suffisait de "prendre conscience" d'un lien pré-existant l'affaire serait assez fort simple. Alors que c'est plutôt la conscience du manque (du "vide", la formation du "kli" ou "écran" selon la kabbale) qui suffisamment forte et intense qui pousse la créature à exprimer un cri de détresse https://www.youtube.com/watch?v=S1U7ePl_g74 ; ce cri crée une sorte de dépression dans l'espace du coeur permettant à la lumière de venir s'y engouffrer l'espace y étant libéré pour créer une connexion. <br /> <br /> <br /> <br /> Chaque type de manque et de dépression est amené des canaux correspondants. Donc en termes ronflants il n'y a pas "d'univocité" de l'être (tout se ramène à lui seul) mais une "équivocité" en terme de multiplicités de canaux qui doivent se former comme autant de parasols.
A
"Ce lien, c'est l'être. L'être pur, la présence pure, l'êtreté en soi, d'où toutes les qualités divines émergent. Et je ne dis pas que tout est déjà là, pas du tout, mais que le *lien* est là, que le *pont* est là, et que c'est justement le travail sur l'attention et sa stabilisation en soi, qui peut le révéler". Merci de soulever ce lièvre de la nouvelle année ! C'est toute la question en effet, shakspearienne. <br /> <br /> <br /> <br /> J'ai tendance à considérer (hors des considérations techniques propres à l"hésycha" dont Evangelos fait mention) que ce lien justement n'est pas là (pas plus qu'un simple pont mais est en fait tout un réseau complexe à construire pour être stable et c'est ça que me paraît être le problème), et que l'imposture présente consiste à faire croire qu'il est substantiellement là "clé en mains" du fait qu'il peut être là en pointillés. <br /> <br /> <br /> <br /> Le Père Popovic dit que le "péché" entre de l'extérieur pour venir s'emparer de nous (l'image est naïve superficiellement, mais je ne crois pas tant que ça parce que toutes les névroses et psychoses se développent bien sur la peur d'être envahi par quelque chose d'externe et tout le recroquevillement et la crispation qui s'en suit) et que par symétrie la guérison ne peut venir que de l'extérieur aussi (ce que les théologiens appellent "Verbe" réparateur et restaurateur soit un aspect du Verbe originel). <br /> <br /> <br /> <br /> A savoir qu'un lien qui n'était pas présent réellement est tout bonnement créé, pour la bonne raison que notre corps uni à notre esprit incarné est unique en son genre. C'est bien une nouvelle création à produire, une nouvelle clé en quelque sorte. Ensuite une fois la "réparation" des canaux fondamentaux effectuée il y a comme une identité entre l'externe et l'interne (cf. par exemple les textes géniaux de Valentin Weigel qui sont fondés sur cette non-dualité et qui irait dans ton sens car il n'arrête pas de dire que le Christ est en soi et non dehors).<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a donc un paradoxe : d'un côté des textes qui disent que tout est "en soi" et de l'autre d'autres qui disent expressément et explicitement que le salut ne vient pas de soi mais du dehors.<br /> <br /> <br /> <br /> En fait je crois que bien la lumière vient comme un soleil du dehors (c'est le Discernement) et s'intègre au coeur en "réveillant" une lumière déjà présente mais assoupie. Mais le courant vient du dehors pour que le branchement fonctionne, jusqu'au moment où les deux lumières externes et internes se sont réunies : il y a à ce moment "égalisation" de l'interne et de l'externe mais ça prend beaucoup de temps. <br /> <br /> <br /> <br /> "On n'a plus besoin de se retirer du monde ou de fuir ces distractions, pour demeurer en Dieu, en l'Être. C'est ce que certaines traditions appellent la "garde du coeur" ou "ne pas se perdre de vue".<br /> <br /> <br /> <br /> Je crois qu'on peut lire et comprendre les choses différemment. En plein "monde" être capable de se "retirer du monde" sans en être affecté (= couper les vents d'agitation tout en rassemblant les vents purs au coeur, ce qui est plus difficile quand les distractions sont nombreuses voire impossible quand on débute).<br /> <br /> <br /> <br /> Ce qui est plus dur techniquement, dans la mesure où une quantité plus importante de "vents grossiers" circule et qu'il va falloir les intégrer quand même.A la fin je pense que cela revient à "être dans le monde" mais ne plus voir du tout de monde en quelque sorte à savoir ne plus être "du monde". <br /> <br /> <br /> <br /> Si le "monde moderne" multiplie les difficultés et brouille complètement l'atmosphère environnante, en revanche il donne d'avantage de fils à tirer dans la mesure où on a accès à davantage d'informations. Le problème c'est de parvenir à tirer quelque chose des puits et pas tout renverser le filet d'eau au passage.
E
salut, vu que je me faisais les mêmes remarques il y a longtemps, je vais être obligé de t'interroger sur un critère précis, donc sur un signe, pour qu'on soit sûr de bien parler de la même chose. Est-ce que pour toi, l'attention qui demeure dans le coeur s'accompagne d'une chaleur substantielle à cet endroit (qui est subtile mais réellement physique, en sorte que tu dois te déshabiller d'une ou deux couches), et aussi d'une fraîcheur tout aussi substantielle dans la tête, comme un liquide ? <br /> <br /> Quand je parle de l'attention que je ne suis pas capable de garder, c'est celle-là très spécifiquement. Le reste (qui ne vaut rien à mes yeux), je n'ai aucun problème pour le conserver.
Sentiers Orthodoxes
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«… L’Antichrist viendra dans son temps déterminé d’avance. Sa venue sera précédée d’une apostasie générale de la foi chrétienne chez la majorité des hommes. C’est par l’apostasie du Christ que l’humanité se préparera à recevoir l’Antichrist et l’accueillera dans son esprit. Dans la disposition même de l’esprit humain se développera un besoin d’inviter l’Antichrist… La société humaine émettra un cri, un appel puissant pour l’intervention d’un génie des génies capable de faire progresser le développement matériel jusqu’au plus haut degré, établissant sur la terre un bien-être factice, qui rendrait le ciel et le paradis superflus pour l’homme. L’Antichrist sera donc la conséquence logique, naturelle et bien-méritée de toute la déchéance morale et spirituelle des hommes».

«La plupart des hommes croient être des vrais chrétiens tout en ignorant le christianisme, qu’ils confondent avec les théories philosophiques mondiales. Les hommes veulent un Christ qui leur parle de cette vie temporelle et non de la vie éternelle. Ils désirent un Christ qui leur offre les biens de cette vie ici-bas et non de celle de l’au-delà, qu’il soit un chef de cette vie terrestre et non le Chef de la vie future. Par cela même, les hommes se précipitent pour recevoir l’Antichrist»

L’Antichrist n’apparaîtra pas dans l’histoire humaine d’une manière foudroyante, il n’aura pas un aspect repoussant, car il pratiquera une morale toute humaine. Il viendra après une préparation séculaire qui a commencé depuis le début de l’Eglise – par le mystère d’iniquité (II 2 Th 2,7) – et qui continue sans interruption jusqu’à aujourd’hui. Une lente apostasie sera alors consommée, préparant l’humanité à recevoir l’Antichrist qu’elle attend comme son chef idéal.

Dans la personne de l’Antichrist, l’humanité verra son plus grand bienfaiteur. Bien sûr, personne ne peut dire quand et comment viendra l’Antichrist. Ce qui est cependant certain est que la somme des compromis des hommes et l’uniformisation de l’humanité ouvriront le chemin à l’Antichrist. Une pareille évolution de l’humanité peut être excellente selon le critère mondain. Cependant, selon le critère chrétien, cette évolution exprimera une dégringolade vers la catastrophe. La mort de ce monde arrivera [lorsqu’il sera] au sommet de sa gloire, au sommet de la tour de Babel, au sommet de l’orgueil humain, lorsque l’homme se trouvera au zénith de son ambition orgueilleuse et voudra se diviniser par ses propres forces, sans tenir compte de Dieu. Le plus tragique est que le mal se présentera aux yeux des hommes comme un bien. […] La catastrophe vers laquelle se dirige l’humanité aura l’apparence de sa plus grande réussite. Ce sera le sommet de la tour de Babel. Le point culminant de la vanité humaine. Le couronnement de l’orgueil humain ! Tout ceci n’effraye pas le chrétien qui sait d’avance que le monde se condamne par lui-même. […]

Toutefois, au temps de l’Antichrist, l’Arche de l’Eglise pourra difficilement être distinguée. Ce qu’on reconnaîtra officiellement comme Eglise aura par degré trahi le trésor de la Foi et rappellera une bouillie unifiée, qui à l’aide de la ruse luciférienne possédera certaines apparences de l’Eglise. Et seuls des petits groupes épars de fidèles (avec une partie minime du clergé) auront conservé vivante la vraie Tradition. Qui donc pourra reconnaître l’Eglise du Christ dans ces petits groupes de vrais croyants orthodoxes méprisés et privés de tout éclat extérieur ? Cependant, c’est juste ces petites paroisses éparses et sans coordination, mais liées entre elles par des liens mystiques du Corps et du Sang du Seigneur, dans le saint Esprit, dans la seule Foi et la Tradition inaltérée – c’est justement elles qui représenteront vers la fin du monde l’Eglise orthodoxe une sainte catholique apostolique. En ce temps-là, même les élus risqueront de s’égarer. Il faudra une grande hardiesse pour qu’un homme ose adhérer à cette minorité de vrais croyants au risque d’être moqués par les intelligents et les forts de ce monde. Il faudra une grande sagesse pour distinguer la vérité, là où tout le monde ne verra que de la naïveté et de la bizarrerie idiote. Combien d’entre les hommes pourront alors trouver leur chemin, lorsque tous les phares indiqueront de fausses voies ? Alors, celui qui persévéra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.» (Mt 10,22) 

saint Ignace Briantchaninov (1807-1867)

 

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Eglise orthodoxe Saint Nicolas Nice

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Thérèse avait la faculté de prendre sur elle les souffrances et les péchés d'autrui afin de coopérer au salut des âmes. Quand elle prenait sur elle une maladie, elle en présentait tous les symptômes, tandis que les vrais malades étant immédiatement soulagés. Il en résulta que dans son entourage on ne s'inquiétait plus quand elle semblait tomber malade : on ne faisait plus venir le médecin et on attendait qu'elle guérisse subitement, ce qui se passait quand la personne pour laquelle Thérèse souffrait avait obtenu les grâces désirées ou s'était convertie. Thérèse expliqua un jour au Docteur Guerlich : "Écoute ! Le sauveur est juste. 
C'est pourquoi il doit punir. Il est aussi miséricordieux et il est disposé à nous aider. Le péché qui a été commis, il doit le punir; mais si un autre prend sur lui la souffrance, justice est faite, et le Sauveur obtient la liberté de sa bonté".

Un jeune étudiant en théologie était atteint d'une très grave tuberculose de la gorge. Prise de pitié, durant les fêtes de Noël 1922, Thérèse pria le Sauveur de lui donner cette maladie en échange de la guérison de ce jeune séminariste. Thérèse fut aussitôt atteinte d'un mal de gorge qui la fit souffrir longtemps. Mais à partir de ce jour, Thérèse ne put plus jamais avaler la moindre nourriture solide. Le jeune étudiant guérit définitivement et fut ordonné prêtre. Le jour où il célébra sa premier messe, le 30 juin 1931, Thérèse fut délivrée de son mal de gorge" 

http://voiemystique.free.fr/therese_neumann_1.htm.

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